Quatrième de couverture
Hawks, docteur ès sciences, fanatique du savoir, veut conquérir la Formation. Même si elle est totalement irrationnelle, inhumaine, incompréhensible. On la comprendra plus tard. Pour le moment, il faut la traverser.
Il trouvera un homme pour cela. Al Barker, le guerrier mimbreno. Ensemble, ils feront le travail. Et ce travail les change. La Formation les change.
La Formation... Quelque chose sur la Lune. Pas de forme définie, ni dans l'Espace ni dans le Temps.
Et ça tue.
Ca tue et ça rend fou.
Simultanément.
C'est normal : mourir rend fou.
Critiques
Le prétexte : un système de télétransport-duplicateur qui permet à des hommes de science d'explorer un artefact mystérieux (à moins qu'il ne s'agisse d'une créature vivante ?) découvert sur la Lune. La « chose » défie la topologie et tue les explorateurs qui la pénètrent, mais peu à peu elle cède du terrain et, à la fin, elle sera, sinon vaincue ni même comprise, au moins traversée. Donnant prise ou non à un décryptage psychanalytique, et plus que l'aspect strictement « science-fiction » (pourtant astucieux), c'est l'aspect psychologique du roman qui lui donne le plus de poids ; étudiant les personnages qui gravitent autour du Centre de Recherches, Budrys s'étend sur leurs petitesses et leurs bassesses, mais aussi sur la foi qui les anime (discret éloge de la science et de la recherche), et sur leur peur face à la mort, à l'inconnu, à la folie (discrète approche philosophique). Ce ton en sourdine semble décidément caractériser Budrys, un auteur à (re)-découvrir d'urgence.
Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web) Première parution : 1/2/1976 dans Fiction 266 Mise en ligne le : 17/7/2003
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