ALBIN MICHEL Jeunesse
(Paris, France), coll. Wiz Dépôt légal : janvier 2005 Première édition Roman, 352 pages, catégorie / prix : 13,50 € ISBN : 2-226-15624-0 ✅ Genre : Fantastique
Quatrième de couverture
Au secoooooours !
Ma top-ringarde de sœur est une sorcière !
Et si tous vos désirs devenaient réalité ? Un clin d'œil, une gorgée de potion rose qui pétille, et pouf ! L'existence est soudain parfaite.
Mais il y a un problème. Ce n'est pas moi qui possède des pouvoirs magiques : c'est ma sœur. Et croyez-moi, c'est un beau gâchis de confier la magie aux jeunes !
En tout cas, elle a intérêt à coopérer, car j'ai déjà dressé ma liste de priorités. Je dois absolument :
• savoir danser sans avoir l'air de me faire électrocuter
• regagner l'amitié de ma meilleure copine
• empêcher le mariage de mon père
• et trouver un cavalier pour le Grand Bal de printemps.
Après tout, ce n'est qu'une question de sortilèges, non ?
L'auteur, Sarah Mlynowski, a vingt ans et des poussières. Elle est canadienne et vit à New York.
Critiques
Rachel est très énervée. En effet, sa soeur, Miri, plus jeune qu'elle, se découvre des talents de sorcière. Rachel ne comprend pas que sa soeur soit douée de tels pouvoirs, comme leur mère divorcée, alors qu'elle en est dépourvue. Aussi, comme elle sait ce que peut leur apporter le don de Miri, décide-t-elle de prendre en main leur avenir, en obligeant sa cadette à faire ce qu'elle veut. Par exemple : faire d'elle une nana qui compte au collège, pas une fille passe-partout ; trouver un petit copain qui l'emmènerait danser au Grand Bal de printemps ; enfin faire capoter le remariage de son père avec une femme qu'elles détestent. Et, bien évidemment, ce qui devait arriver arriva : les deux filles perdent progressivement la maîtrise des événements...
Par le choix de son personnage principal, une jeune fille de quatorze ans en prise aux émois de l'adolescence (premier flirt, manque de confiance en soi...), qui parle à la première personne, ce livre s'adresse essentiellement aux filles. Ce que confirme du reste la couverture d'un rose criard. Toutefois, le roman n'est pas mièvre, et ce qui avait débuté en pleine euphorie vire peu à peu au cauchemar, au fur et à mesure de l'enclenchement inexorable des événements. Bien sûr, la fin est un peu trop moralisatrice (la magie comme moyen de parvenir à ses fins est une preuve de fainéantise, fatalement néfaste), mais le roman s'achève alors que tout est à reconstruire, bien loin du happy end de rigueur dans ce type d'ouvrage. Bref, un roman plus nuancé qu'il n'y paraît, et rehaussé d'un humour omniprésent, à destination essentielle des adolescentes.