Identité : Jonah, Tye, Patch, Connie, Motti.

Signe particulier : cambrioleurs les plus doués de la planète.

Boss : Nathaniel Coldhardt.

Mission : trouver la jeunesse éternelle.

Terrain de jeu : Genève, Sienne, Aqaba, Le Caire...

Sport favori : ouvrir une porte sans savoir ce qui se trouve derrière.

     Jonah est un hacker doué, voire le plus doué de sa génération (il n'a que dix-sept ans). Malheureusement pour lui, il s'est fait prendre pendant qu'il trafiquait sur le net, aussi se retrouve-t-il en prison. Il s'y morfond quand, une nuit, il est libéré par un groupe de jeunes de son âge. Ceux-ci l'emmènent auprès de Nathaniel Coldhardt, leur mentor, qui propose à Jonah de rejoindre sa troupe. La mission de celle-ci : aider Coldhardt à remplir les contrats qu'il a signés. En contrepartie, le magnat couve les jeunes et leur propose une vie de rêve dans des palaces en Toscane ou en Suisse... Jonah, plutôt individualiste, décline dans un premier temps l'offre de Coldhardt. Mais ce dernier ne s'avoue pas vaincu...

     Stephen Cole, l'auteur, est un fieffé filou. En effet, il n'invente rien dans ce roman. Par contre, il emprunte à droite et à gauche tout un tas de poncifs. Le groupe de jeunes surdoués, qui se disputent et se déchirent, mais qui sont au final très soudés, est un lieu commun de la littérature pour jeunes ; la notion de groupe d'experts protégés par un richissime mentor n'est pas neuve non plus (qu'on pense aux X-Men) ; enfin, Indiana Jones est également convoqué, lui qui établit la codification du film d'aventures mâtiné d'archéologie et de mythologie, que Cole reprend telle quelle ici.

     Mais Stephen Cole est aussi un filou rusé. Aussi combine-t-il tous les ingrédients ci-dessus avec un sens certain du rythme. Du coup, on ne s'embête pas un instant, et quand l'aventure marque le pas, c'est l'humour qui prend le relais, à mesure que s'affinent les relations entre les personnages. Ces derniers ne sont pas très fouillés, mais restent crédibles, suffisamment en tout cas pour ne pas nuire au roman.

     Au final, un livre sans aucune originalité, mais un livre que l'on lit d'une traite, un ouvrage plaisant mais rapidement oublié.