Quatrième de couverture
Le premier mort de l'après-guerre est un enfant, Petit-Tambour, tué dans la forêt par des chasseurs. Sa mère Pauline devient folle. Son père, Baptiste, si amoureux de sa femme qu'on l'appelle Fou-d'Elle, ne sait que pleurer. Leur second fils, Charles-Victor, dit Nuit-d-Ambre, qui n'a que cinq ans, se sent abandonné et se met à haïr, avec une violence extrême, son père, sa mère, son frère mort. Il se veut habité par la colère. Le roman est l'histoire de son voyage au bout du mal, jusqu'à ce qu'il rencontre l'Ange, et, comme Jacob dans la Bible, soit terrassé par lui.
Mais il est impossible de résumer ce livre qui foisonne d'épisodes étranges, et dont chaque page semble traversée d'un souffle d'Apocalypse. Les étoiles et les comètes forment soudain un alphabet ésotérique. Un cerf-volant s'envole et disparaît pour revenir, des années plus tard, sous la forme de l'ange qui luttera avec Nuit-d'Ambre. Un grand if se met en marche pour prendre racine sur la tombe de Petit-Tambour et sa mère meurt empoisonnée dans le tourbillon des baies tombant de cet arbre. Il y a aussi les années où Nuit-d'Ambre vit dans un Paris nocturne, fantastique, secoué soudain par les explosions de Mai 1968...
Après le succès de son premier roman, Le Livre des Nuits, Sylvie Germain nous offre à nouveau une œuvre où, selon la parole de Schelling, « la vérité redevient fable et la fable vérité ».
Sylvie Germain est née à Châteauroux. Elle est professeur de philosophie à l'Ecole française de Prague.
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