En 1999, l'archéologue Gilbert Austin apprend que son meilleur ami s'est suicidé. Une patiente recherche lui permet de découvrir que ce suicide n'est dû ni à un chagrin particulier, ni à une dépression et, peu à peu, la vérité se fait jour : Karel Weissman, le défunt, était « habité » par des êtres immatériels et pourtant présents, terriblement nocifs, des « parasites de l'esprit ». Comment Gilbert en arrive à la conclusion que presque tous les humains sont ainsi « parasités » et quelle croisade il entreprend pour délivrer le monde de ce fléau, tel est le sujet de ce livre étrange et passionnant.
De l'authentique science-fiction, mais aussi un conte philosophique qui, malgré la profondeur de la réflexion, se lit comme un roman policier.
Né en 1931, Colin Wilson est l'un des écrivains les plus célèbres de Grande-Bretagne et même de tout le monde anglo-saxon, et l'un des plus prolifiques. Il est l'auteur d'ouvrages philosophiques comme L'Homme en dehors, Le Rebelle face à la religion (Gallimard), de romans comme Le sacre de la nuit, Sono à la dérive (Gallimard), d'essais sur la criminologie et le surnaturel dont le plus important, L'Occulte, a paru en français (Albin Michel et J'ai Lu), mais aussi de romans policiers et de science-fiction Les vampires de l'espace (Albin Michel). Il vit actuellement en Cornouailles et est également journaliste, conférencier et auteur d'émissions pour la radio et la télévision.
Critiques
Ce livre, un des fleurons de la collection « Planète » il y a une douzaine d'années, est aussi un des plus intéressants que les éditions NéO aient publié dans leur collection SF.
Il est rare qu'un roman laisse apparaître autant de références et d'influences. Mais la personnalité de Colin Wilson, écrivain et philosophe anglais de grande notoriété, se révèle assez forte pour donner à l'œuvre, en fin de compte, une tonalité singulière et défiant toute comparaison. Le thème est pourtant, à peu de choses près, celui d'un des livres les plus célèbres de la science-fiction : Guerre aux invisibles d'Eric Frank Russell. Ces parasites sont naturellement des envahisseurs extraterrestres, qui semblent avoir une base sur la Lune. Thème qui s'entremêle assez habilement à une histoire d'archéologie fantastique, entre Lovecraft et Robert Charroux. Et là. Colin Wilson réussit à nous présenter des « grands anciens » assez convaincants. Mieux encore : il profite de la lutte que son héros mène contre les parasites pour glisser au .lecteur un cours de psychologie, inspirée de la phénoménologie de Husserl et Heidegger, et cela sans jamais être ennuyeux. La tension du récit est souvent très forte, les envahisseurs vraiment inquiétants. Les choses se gâtent un peu au moment des explications. Le livre s'achève dans un délire de pouvoirs psi qui aurait fait peur à Van Vogt. On dirait que Wilson cesse de croire à son histoire dans les dernières pages.