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Le Cri des Durups

B.R. BRUSS


Illustration de Angus McKIE

FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions (Paris, France), coll. Super-luxe précédent dans la collection n° 56 suivant dans la collection
Dépôt légal : 3ème trimestre 1978
Réédition
Roman, 224 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-265-00769-2
Format : 11,0 x 17,5 cm
Genre : Science-Fiction

Crédit couverture : "Doc. Vloo Young Artists" (l'illustrateur n'est pas mentionné dans l'ouvrage).


Quatrième de couverture
     Il contempla un moment ce déchaînement atomique qui allait détruire de proche en proche tout un système planétaire et peut-être même faire exploser l'étoile Loho qui en était le centre. Après quoi se formerait sans doute une nébuleuse qui mettrait des millions d'années avant de redevenir un système harmonieux. Il se demanda, comme tant d'autres l'avaient fait avant lui, si les durups étaient responsables de ce gigantesque phénomène.
Critiques
 
[ critique commune de plusieurs romans publiés au Editions Fleuve Noir
note nooSFere]


     POUR UNE POIGNEE DE SUPER LUXES

     La halte du destin par D.H. KELLER
     Glace sanglante par Kurt STEINER
     (Coll. Horizons de l'au-delà)
     L'ordre vert par Jimmy GUIEU
     La planète introuvable par B.R. BRUSS
     Le cri des Durups par B.R. BRUSS
     Vingt pas dans l'inconnu par RICHARD-BESSIERE
     Les chevaliers de l'espace par J.G. VANDEL
     Fuite dans l'inconnu par J.G. VANDEL
     (Coll. Lendemains Retrouvés)


     Tout ça en Superluxe, du numéro 47 au numéro 56, soit 10 titres parus de mars à septembre 78 1. Deux constations pour débuter : Primo, plus un seul titre inédit, uniquement des rééditions puisées dans le stock quasi-inépuisable des collections Anticipation et Angoisse. Secondo, le score est sans appel, Les Lendemains retrouvés battent Les Horizons de l'au-delà par 8 à 2.
     Le D.H. Keller de la Halte du destin n'a rien à voir avec celui de La guerre du lierre, auteur américain des années trente dont la nouvelle précitée est au sommaire des Meilleurs récits d'Amazing Stories 1926/32 (J'ai Lu). Non, celui-là est bien français puisque ce n'est autre que François Richard, directeur depuis 1951 de la série Anticipation au Fleuve Noir et élément du binôme Richard-Bessière. Ecrit en 1961, La halte du destin est un honnête produit de série sur le thème de la manipulation psychique à distance. Avec Glace sanglante de l'ami Steiner (une dramatique histoire de trésor dans les brumes de la lande bretonne) il donne une bonne image de ce que fut la regrettée collection Angoisse.
     Passons rapidement sur L'ordre vert de Jimmy Guieu, sinistre roman dans lequel l'auteur lâche ses Templiers, Gilles Novak en tête, contre les vils Hongs à la solde de Pékin. Péril jaune pas mort ! Ecrit en 1955, Vingt pas dans l'inconnu c'est un peu, la puérilité et le pesant didactisme en moins, Les Conquérants de l'Univers quittant le système solaire pour explorer l'infiniment petit. Richard Bessiére reprend le principe de base de The girl in the Golden Atom de Ray Cummings (paru en 1919 dans ALL-Story weekly) et fait voyager ses héros, non dans une pièce de monnaie comme Brick Bradford (BD de William Ritt et Clarence Gray), mais dans le canon d'un revolver. Se laisse lire, sans plus.

     C'est toujours avec plaisir que l'on retrouve dans la collection Lendemains Retrouvés la signature de Jean-Gaston Vandel, l'humaniste du Fleuve Noir des années 50. Ainsi le pacifisme des Chevaliers de l'Espace, même s'il n'est pas exempt d'une certaine mièvrerie, fait plaisir à lire. Quant à Fuite dans l'inconnu il traite avec générosité du thème classique des mutants, dans la grande lignée des Slans vanvogtiens. Vingt-quatre ans séparent ce livre du Crépuscule des Surhommes de Guy Charmasson, paru récemment chez Marabout et abordant lui aussi le même thème ; et pourtant si ce n'étaient les copyrights, on pourrait croire les livres contemporains, ce qui est tout à la gloire de Vandel 2.
     La planète introuvable et Le cri des Durups de Bruss sont deux romans bâtis rigoureusement suivant le même schéma. Deux races d'humanoïdes s'allient pour résister à une troisième, non humanoïde et tournée vers la destruction systématique. Cette lutte de l'humain contre le non-humain vecteur de mort, tel est aussi le thème du premier roman de Francis Carsac paru au rayon Fantastique Ceux de Nulle part. Les Hortolars et les Durups brussiens sont en effet les frères des Misliks éteigneurs de soleil, créés par Francis Carsac, c'est-à-dire l'image de l'Autre, de l'Ennemi, contre lequel tout humain croit devoir se liguer. Un thème trop connu et aux connotations peu sympathiques que l'on regrette de trouver sous la plume de Bruss, d'habitude plus inspiré (Signalons malgré tout la première partie très originale de La Planète introuvable : Visitée plusieurs fois par des expéditions scientifiques, la planète Brull, nouvellement découverte, offre à chaque fois aux astronautes ébahis un aspect tout à fait différent, tant sur le plan géographique, géologique, climatique que sur celui des civilisations qui y vivent !).
     C'est tout pour aujourd'hui. Prochain Check-up dans quelques mois ; bien sûr, l'article sera intitulé « Et pour quelques super luxes de plus » !


Notes :

1. Rassurez-vous, chers lecteurs, je sais encore compter jusqu'à dix ! Car il faut inclure dans cette liste L'Orphelin de Perdide de Stefan Wul et La Vermine du Lion de Francis Carsac qui ont fait l'objet de critiques séparées (Fiction 293 pour le Wul et, en principe, le numéro que vous avez dans les mains pour le Carsac).
2. ... Mais peu flatteur pour Charmasson qui, reprenant un thème ultra-classique ne se préoccupe en aucune façon de le renouveler (Si ce n'est par l'actualisation des connaissances scientifiques). Une regrettable banalité d'inspiration pour un premier roman plutôt décevant. Attendons le second !

Denis GUIOT
Première parution : 1/12/1978 dans Fiction 296
Mise en ligne le : 11/4/2010

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1962)

[Critique des 3 romans :

« Le cri des Durups » par B. R. Bruss. 

« Planètes captives » par M. A. Rayjean.

« Lumière qui tremble » par Maurice Limat : Fleuve Noir, collection « Anticipation »]

    Le premier de ces romans conte la lutte, menée de front par les hommes et les habitants d’une autre galaxie, contre les Durups, êtres étranges, polymorphes, vivant à la frontière entre les deux galaxies, la nôtre et une galaxie d’anti-matière. On y retrouve le souffle épique et fraternel de « La guerre des soucoupes », toutes les qualités ordinaires de l’auteur et aussi ses défauts : le manque de couleur et le manque d’humour. Pourtant il y avait matière à s’amuser, ne fût-ce qu’aux dépens des amoureux, de matière différente, qui ne peuvent s’embrasser sans provoquer la destruction d’un monde. Las, nous restons également sur notre faim.

    L’univers de « Planètes captives » est pascalien… à la manière de ces boîtes de cirage où un lion noir se répète à l’infini. Regan IV de Terbor se monte une collection de systèmes solaires, préalablement réduits à l’état de micromondes. Mais son univers n’est qu’un micro-univers dans un univers plus vaste, le nôtre, qui peut-être… Pour le reste : roman d’espionnage mâtiné de roman de cape et d’épée, aux perpétuels rebondissements, point déplaisants. L’auteur a borné son ambition à écrire un livre lu en une heure, oublié en trois minutes. Il a fort bien réussi et c’est dommage, les premières pages contenant des idées et des aperçus qui faisaient espérer un bon roman de SF.

    « Lumière qui tremble » est visiblement écrit pour les adolescents et a tout pour leur plaire : le héros, un garçon de quinze ans, le mystère des pierres colorées, suscitant autour d’elles un monde de fantômes, les licornes lumineuses, la fin des deux petits amoureux pétrifiés et devenant un seul être. De même l’action ne chôme pas, et les pierres et leur secret jouent un rôle capital dans son dénouement. Rien de tout cela n’est très neuf sans doute, mais le tout est bien fait pour séduire un lecteur de quinze ans.

Jacques VAN HERP
Première parution : 1/5/1962
Fiction 102
Mise en ligne le : 29/12/2024

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