Quatrième de couverture

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     Le monde connu n'a plus à offrir aux hommes qu'un avenir vermoulu : il s'effrite et se désagrège à grande vitesse sous l'effet d'une multitude de moisissures virulentes.

     Déjà paru dans la série des Livres de la Genèse : Le sang du serpent.

Critiques

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     Dans ce second tome, Stableford explore l'univers mis en place dans le précédent, et développe le concept de pédogénèse ainsi que d'intéressantes idées sur le sens de la vie ou de la conquête. Toujours aussi bien écrit, le livre introduit en outre d'autres créatures, tandis que les fléaux s'abattent sur le monde: après les dragomites, les serpents et les salamandres, nous voici confrontés aux flotteurs, aux criarbres ou aux molosses de l'enfer...
     Si certaines pages sont superbes, si certaines scènes marqueront durablement le lecteur, on regrette cependant, comme dans le premier tome, le manque de rythme du récit et les assez fréquentes redites. Ainsi, quand les personnages se séparent, puis se retrouvent, ils se racontent leurs aventures respectives, qui sont ainsi répétées une seconde fois au lecteur. De même, si les questions fondamentales qui ont conduit à entreprendre cette quête sont passionnantes, le fait qu'elles soient fréquemment réexprimées par les personnages, sans que soit apporté un élément nouveau, est parfois agaçant.
     Création particulièrement forte et cohérente, la série promet d'être l'une des plus originales dans le domaine de la fantasy. Mais il faut, pour l'apprécier, accepter ce rythme assez lent, qui n'empêche cependant pas de très belles scènes d'action, accepter de se laisser bercer par une écriture envoûtante et subtile, et accepter enfin qu'aucune réponse ne soit apportée dans ce second volume aux questions posées dans le premier... Il faudra en effet attendre le troisième volume pour savoir enfin ce qu'est le berceau de la Chimère.

Pascal PATOZ (lui écrire)
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