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S.O.S. soucoupes

B.R. BRUSS

Première parution : Paris, France : Fleuve Noir Anticipation, 1954
Cycle : Les Soucoupes vol. 1 


Illustration de Silvio USAI

FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions (Paris, France), coll. Les Maîtres français de la Science-Fiction précédent dans la collection n° 5 suivant dans la collection
Dépôt légal : juillet 1988, Achevé d'imprimer : juin 1988
Réédition
Roman, 192 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-265-03866-0
Format : 10,7 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
Les officiels ont beau clamer : « les soucoupes volantes n'existent pas », quand John Clark découvrit dans l'Arizona cet étrange appareil discoïdal, son incrédubilité fit place à la stupeur : ces cadavres d'êtres de petite taille ne résultaient pas d'une hallucination ! Le seul survivant agonisait, inquiétant avec sa tête bulbeuse, son corps recouvert de sortes de feuilles, comme un artichaut ! Une fantastique énigme débutait, qui se transformerait en terrible menace pour le genre humain.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1954)

[Critique des livres suivants :

- La Bombe "G" de Vargo Statten, Fleuve Noir Anticipation n° 32

- S.O.S. soucoupes de B.R. Bruss, Fleuve Noir Anticipation n° 33]

 

    La production d’A. S. romancée a été fort maigre depuis notre dernière chronique : deux volumes seulement, tous deux au Fleuve Noir, un britannique : « La Bombe G » (The G-Bomb) de Vargo Statten, un français : « S.O.S. Soucoupes » de B. R. Bruss. Chose curieuse, tous deux sont antimartiens, si l’on ose dire, en ce sens que dans l’un comme dans l’autre, les habitants de la planète rouge tentent de détruire tout ou partie de notre pauvre humanité.

    À certaines réserves près (et ceci pour des raisons extra-A. S.) c’est l’ouvrage de notre compatriote qui nous a paru le plus intéressant. Il a constamment l’allure d’un bon documentaire, vraisemblable dans la mesure où un roman de Science-Fiction peut l’être, et fort éloigné de ces space opéras dont les auteurs éprouvent le besoin de les situer au 500e siècle de notre ère. Le sujet est fort simple : une soucoupe volante s’abat aux États-Unis en 1961. Elle contient des cadavres d’êtres étranges, à peine plus grands que des nains, d’aspect repoussant, avec huit doigts à chaque membre. Pendant que les savants américains autopsient les morts et étudient les divers objets trouvés dans la soucoupe, une nouvelle parvient d’un agent yankee « travaillant » à Atomgrad 3 : là également, des Martiens ont débarqué et… ont aussitôt conclu (ayant eux-mêmes un régime « communautaire ») une alliance avec les Russes pour réduire à l’esclavage l’humanité dite libre. Des « commissaires » soviétiques vont même sur Mars pour établir un contact direct avec le « Grand Martien ». Bien entendu, tout se terminera pour le mieux et sans qu’il y ait de guerre mondiale. La fin est d’ailleurs amenée de façon fort… diplomatique. Mais quand diable nos confrères d’A. S. cesseront-ils donc de mélanger S.-F. et politique ? C’est là-dessus d’ailleurs que portent les réserves que nous formulions plus haut. Quel besoin d’opposer une partie des Terriens à l’autre, alors que la plupart des romans d’espionnage et d’aventures y pourvoient déjà amplement ? Ceci dit, les scènes se passant sur Mars nous ont paru parmi les plus réussies, la description de la vie « là-haut » étant par moments hallucinante dans sa concision même. Bruss nous promet une suite à son roman. Espérons qu’il saura se situer sur un plan plus élevé dans sa production à venir.

    « La Bombe-G », elle, a carrément pour thème une attaque indirecte des Martiens contre la Terre car, à la veille de mourir sur leur propre planète, ils ne voient d’autre issue, avant de venir occuper la nôtre, que de provoquer une guerre fratricide entre les hommes, en suggérant (mentalement) à un savant l’invention d’une bombe diabolique (elle s’enfonce sous terre et éclate à n’importe quelle profondeur) et en incitant (également mentalement) un marchand de canons à soumettre l’humanité à une espèce de dictature nazie. Le complot échoue finalement, comme on peut s’y attendre, mais de toute la population du Globe il ne reste que quelques centaines d’hommes et de femmes qui iront s’établir au Tibet. Fin fort déprimante, comme on le voit, bien qu’on souhaite sincèrement à ces survivants de connaître enfin l’Age d’Or. Le récit est bien mené, mais nous avons été surpris de trouver sous la signature d’A. Audiberti, dont les adaptations sont généralement excellentes, le mot anglais « patent » traduit par « patente » qui en français, n’a rien à voir avec « brevet ».

Igor B. MASLOWSKI
Première parution : 1/4/1954
Fiction 5
Mise en ligne le : 24/2/2025

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