TOUTE L'ARDEUR SAUVAGE DES HIGHLANDS D’ECOSSE
Le monde entier connaît d’Artagnan et Robin des Bois, Ben-Hur et Ivanhoe, Lagardère et Fanfan la Tulipe ! Toute l’Ecosse révère, à l’égal de ces aventuriers réputés, celui qui a su polariser sur son nom toutes les vertus du vieux pays, tout son esprit de fière indépendance, tout l'amour de son « clan », c’est-à-dire le célèbre hors la loi et chef de bande Robert Mac Grégor Campbell, dit Rob Roy !
C’est ce personnage à la fois réel et légendaire, fameux par son audace, ses bizarreries et ses exploits qui a inspiré à Sir Walter Scott un de ses plus captivants romans. Rob Roy n’est pourtant pas le seul héros de ce récit, mais il le marque fortement par son singulier mélange de hardiesse, de violence et de générosité. Le vif et sympathique Francis Osbaldistone y joue également un grand rôle ainsi d’ailleurs que la charmante Diana Vernon qui est un des plus gracieux portraits de femme que l'auteur ait conçus — sans oublier l'Ecosse, sombre et attachante, présente à toutes les pages.
L’intrigue est de plus ourdie avec une adresse remarquable, l’attachement de Francis et Diana excite vraiment la curiosité et tous les lecteurs attendront avec la plus vive impatience l’explication des obstacles mystérieux qui semblent élever entre eux une barrière insurmontable.
On comprend facilement dès lors l’énorme succès que le roman a rencontré lors de sa parution et on comprend également que Walt Disney se soit inspiré du même Rob Roy pour réaliser un de ses meilleurs films en technicolor avec Richard Todd et Glynis Johns.
WALTER SCOTT, né à Edimbourg le 15 août 1771, fut élevé pour succéder à son père comme avocat et pratiqua cette profession avec succès, consacrant ses loisirs à la littérature. Ses romans commencèrent à voir le jour en flot pressé à partir de 1814. Le plus célèbre est sans doute Ivanhoé (Marabout — géant n° 10).
En 1820 il reçut du Roi le titre de baron. Six ans plus tard il se lança dans l’édition mais y fit banqueroute.
Il décida de rembourser ses dettes au moyen de sa plume et, en deux ans, il avait gagné 40.000 Livres pour ses créanciers.
Cet effort l’épuisa et il fut frappé de paralysie. Il mourut le 21 septembre 1832 à Abbotsford.