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Au seuil du futur

Howard FAST

Titre original : The Edge of Tomorrow, 1961   ISFDB
Traduction de Gérard COLSON
Illustration de (non mentionné)

MARABOUT - GÉRARD (Verviers, Belgique), coll. Bibliothèque Marabout - Géant précédent dans la collection n° G263 suivant dans la collection
Dépôt légal : 1966
Recueil de nouvelles, 288 pages, catégorie / prix : 1
ISBN : néant
Format : 11,5 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     A mesure que l'univers s'étend vers d'autres planètes, à mesure que le temps construit l'avenir, l'homme éternel, entre le rire et la terreur, perdra-t-il son pouvoir en face des forces libérées et des étranges mutants qui hantent les astres devenus fous...
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Hubert JUIN, Préface, pages 5 à 12, préface
2 - Les Premiers hommes (The First Men / The Trap, 1960), pages 13 à 82, nouvelle, trad. Gérard COLSON
3 - La Fourmi géante (The Large Ant, 1960), pages 83 à 105, nouvelle, trad. Gérard COLSON
4 - Du temps et des chats (Of Time and Cats, 1959), pages 107 à 134, nouvelle, trad. Gérard COLSON
5 - Caton le Martien (Cato the Martian, 1960), pages 135 à 164, nouvelle, trad. Gérard COLSON
6 - L'Affaire Kovac (The Cold, Cold Box, 1959), pages 165 à 195, nouvelle, trad. Gérard COLSON
7 - Made in Mars (The Martian Shop, 1959), pages 197 à 248, nouvelle, trad. Gérard COLSON
8 - La Vue de l'Eden (The Sight of Eden, 1960), pages 249 à 281, nouvelle, trad. Gérard COLSON
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition MARABOUT - GÉRARD, Marabout collection (1963)

    Ce recueil est composé de sept nouvelles, dont toutes sauf une ont paru dans « Fiction » : « Les premiers hommes » (n° 84), « La fourmi géante », « Du temps et des chats » (« Le nœud », n° 70), « Caton le martien » (n° 75), « L'affaire Kovac » (« Ad vitam œternam », n° 72), « Made in Mars » (« Aux produits martiens », n° 88), « La vue de l'Éden » (« Vision de l'éden », n° 92). Les plus importantes sont les deux premières et la dernière, qui s'en prennent à l'homme en tant qu'être, et à on comportement lorsqu'il se trouve confronté avec un autre mode de pensée, d'autres êtres pensants, dont l'esprit le dépasse ou le dépassera, et qui apparaissent comme autant de rivaux possibles. Chaque fois la réaction sera identique : le besoin d'écraser ce qui lui est étranger, ce qu'il ne connaît pas. Ce sera tantôt un réflexe instinctif et brutal comme dans « La fourmi », ou encore une décision longuement pesée, mais aussi implacable, comme dans « Les premiers hommes ». L'observateur de la fourmi géante n'a pu s'empêcher de l'écraser au premier regard, parce qu'il est un homme, qu'il ne peut réagir autrement.

    Quant aux enfants qui annoncent l'humanité future : « Nous devons arrêter celaNous ne pouvons tolérer cette sorte de chose : société sans Dieusans morale. Ces gosses avaient raisonnous devons les tuerC'est la seule issueje voudrais qu'il y en ait une autremais il n'y en a pas. » Les raisons se camouflent derrière des principes éthiques ou religieux, mais le sens est le même ; ces enfants doivent périr parce qu'ils sont autres. Les raisons invoquées sont plus spécifiques de l'Amérique que de l'Europe. Dans notre monde, être athée n'est pas une tare morale ; il n'en va pas de même aux U.S.A. et la plus terrible condamnation du communisme est de le qualifier d'athée. Mais ce n'est pas contre cette manière de voir que réagit l'auteur ; il en veut à cette attitude de l'homme qui lui fait détruire ce qu'il ne comprend pas. Pour des raisons semblables, les astronautes du dernier conte seront rejetés de l'Éden entrevu : ils sont des hommes, et ceux-ci ont honte de leur corps, ils n'ont pas de conscience.

    Optimisme et pessimisme sont plus radicaux de l'autre côté de l'Atlantique qu'ici, en voici une nouvelle preuve. Pour Fast, l'homme se détruira lui-même, car « nous n'avons jamais été capables de nous changer nous-mêmesou de changer notre comportement ». Conclusion désespérée que le XIXe siècle n'aurait pas admise, associant complaisamment progrès technique et moral. Nous en sommes revenus, nous espérons seulement qu'il s'agit d'une passagère crise de croissance. Il nous est même plus facile de l'espérer. Notre histoire ne débute pas en 1783, elle se lit partout dans cette terre labourée par les guerres. Après tout, le XVIe siècle n'était guère plus souriant que le nôtre. Les transformations apportées par la Renaissance n'avaient servi qu'à précipiter un massacre général, qui, pour en rester au stade artisanal, ne s'en révéla pas moins fort efficace. Il en est sorti cependant une ère d'équilibre. Alors, pourquoi ne pas espérer qu'il en sera de même cette fois ?…

Jacques VAN HERP
Première parution : 1/3/1963
Fiction 112
Mise en ligne le : 8/12/2024

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