« L’État-providence était mort, qu’ils disaient. La dictature des syndicats, des féministes, des gauchistes et des intellos aussi, qu’ils disaient... Je n’y comprenais pas grand-chose, mais j’avais la certitude qu’un gouvernement qui interdisait de créer de la musique comme on voulait, ce n’était pas bien mieux... »
Dans l’effort acharné d’évolution techno-sociale que déploie une nation, certains éléments relatifs à l’essence même d’une société peuvent être laissés pour compte. Les artistes préfabriqués, la terreur entretenue pour mieux contrôler les dérapages d’une nature humaine jugée trop instable ou, encore, les efforts de synthétisation des tâches communes mèneront-ils à une dénaturalisation de l’être humain ? Dans un monde où la philosophie et la pensée propre seraient devenues des luxes, que resterait-il comme direction à prendre pour une population, autre que la quête commune de ces Sens uniques ?