Il cessa de chanter. Quand il se leva et sortit de l’ombre, dressant sa haute silhouette dans la clarté qui tombait de la lune, l’enchantement se brisa. Le charme de la voix étrangement belle qui l’avait séduite fut annihilé par la captivante beauté de l’être qu’elle contemplait.

     Plus psychédéliques – dans le sens « expérimental » du terme – que psychanalytiques, Quai des âmes, Ned et Olga sont des romans aussi insoumis qu’envoûtants.

     Quai des âmes : Les protagonistes y évoluent en permanence dans une espèce d’ « entre deux eaux » trouble et indécise, et ne cessent de se perdre, pour ne pas toujours se retrouver... De l’asile à l’hôpital, il semble n’y avoir qu’un pas, mais un monde bizarre et flottant sépare la théorie de la pratique.

     Ned et Olga sont des romans-miroirs, deux variations sur un même thème, presque deux faces d’une même pièce, et cette pièce est plus grande à l’intérieur qu’il n’y paraît de l’extérieur, cette pièce est vide et blanche, on ne peut en sortir, il y a des bruits de pas dans le couloir et déjà quelqu’un frappe à la porte.