[Texte du rabat de couverture]

Voici le complement indispensable des ŒUVRES COMPLÈTES de Sir Arthur Conan Doyle. Le livre de John Dickson Carr, paru en 1947 en Angleterre, possède amplement de quoi satisfaire les « sherlockiens » les plus fanatiques et tous ceux qui ont fait de la publication en français des ŒUVRES de Sir Arthur Conan Doyle un grand succès d’édition.
Pour être réussie, une biographie doit se hausser à la taille de son héros. C’est là justement le tour de force qu’a accompli M. John Dickson Carr. Il avait affaire à un homme considérable, à un géant doué d’une vitalité prodigieuse : créateur de génie, politique clairvoyant, chevalier de toutes les causes qu’il croyait justes, passionné du neuf comme du beau, courageux et désintéressé, tendre autant qu’entêté... Et tel est bien l’homme qui surgit de ces pages.
Nous le suivons pas à pas, et chaque étape de sa vie nous attache plus sûrement à l’homme et à son œuvre : son enfance à Edimbourg dans le sillage de la Ma’am; son temps de collège chez les Jésuites à Stonyhurst, puis à Feldkirch; ses études médicales au long desquelles il essaie de gagner un peu d’argent pour soulager la Ma’am (parfois au prix de quelles aventures !) ; ses débuts de médecin à Southsea, et aussi ses débuts littéraires; son mariage et les premiers « Sherlock Holmes » ; ses désillusions avant un succès qui ne fera que s’amplifier par la suite; la longue maladie de la souriante Touie sa femme; ses séjours en Suisse où il est l’introducteur du ski sportif, en Italie et en Égypte ; sa première tournée triomphale aux États-Unis, son départ volontaire pour l’Afrique du Sud où il dirigea à Bloemfontein un hôpital décimé par la typhoïde au cours de la guerre des Boers ; son élévation à la chevalerie qu’il ne voulait pas accepter; la mort de Touie; ses essais au théâtre ; son très pur roman d’amour avec Jean Leckie et son deuxième mariage ; son bonheur parfait dans sa maison de Windlesham ; sa participation au rallye automobile du Prince Henry de Prusse ; l’avant-guerre pendant laquelle il ne cesse de crier au danger ; la guerre de 1914-1918 où une pluie de deuils cruels s’abat sur lui; sa conversion au spiritisme ; son rôle de missionnaire de sa nouvelle foi à travers le monde ; et enfin sa mort, à la fois simple et grande, en 1930.
Peu d’existences ont été aussi pleines, aussi riches, aussi émouvantes. A ce titre déjà, la biographie écrite par M. John Dickson Carr serait un remarquable document. Mais elle nous livre également la clé de bien des énigmes ou des devinettes qui intriguaient les familiers du grand écrivain anglais. Voilà pourquoi elle a sa place naturelle à côté des douze volumes de la collection des ŒUVRES COMPLÈTES de Sir Arthur Conan Doyle. Elle en est inséparable.