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Le Baiser des ombres

Laurell K. HAMILTON

Titre original : A Kiss of Shadows, 2000
Première parution : Ballantine, 2000   ISFDB
Cycle : Merry Gentry vol. 1 

Traduction de Betty PELTIER-WEBER
Illustration de Tom FULLUM

J'AI LU (Paris, France), coll. Darklight précédent dans la collection n° 9244 suivant dans la collection
Dépôt légal : avril 2010, Achevé d'imprimer : 23 avril 2010
Roman, 544 pages, catégorie / prix : 8,90 €
ISBN : 978-2-290-02418-8
Format : 12,0 x 18,0 cm
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture
« Il y a plein de gamines qui rêvent de devenir un jour princesse chez les fées mais croyez-moi, c'est complètement surfait !
À l'agence de détectives Greys, personne ne sait que je suis la Princesse Meredith NicEssus. Cela veut dire que j'ai réussi à cacher ma véritable identité à une tripotée des meilleurs médium de la ville. Une belle prouesse. Mais mon glamour ne me rend pas immortelle. Et puisque que mon cousin veut ma mort, il vaut mieux que je me planque.
Le fait que le jeu "Cherchez la Princesse" soit devenu plus célèbre que "Cherchez Elvis" m'a facilité les choses, c'est évident : La Princesse Meredith dansant à Paris, flambant à Las Vegas...
Après trois ans, je fais toujours la une de la presse à scandale. Cela dit, à en croire les derniers gros titres, je suis aussi morte que le King. »
 
     LAURELL K. HAMILTON
     Née en 1963 dans une petite ville de l'Arkansas, Laurell K. Hamilton se tourne vers l'écriture après des études d'anglais et de biologie. Devenue la reine incontestée de l'urban fantasy, ses ouvrages sont tous des best-sellers. Sa série « Anita Blake » sera bientôt sur les écrans de télévision.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Rendez-vous ailleurs (2003)

     Le royaume des feys est sorti de l'ombre et coexiste avec le monde des humains. La Reine de l'air et des ténèbres, qui règne en véritable despote, a, malgré son immortalité, une liste d'héritiers conséquente, au deuxième rang de laquelle une certaine Meredith NicEssus. Pauvre Meredith, dont le sang mi-humain mi-elfe fait d'elle une mortelle ne possédant même pas la moitié des pouvoirs surnaturels qui font le quotidien des autres membres, tous immortels, de la cour. Alors, pour éviter les complots et autres tentatives d'assassinat que lui confère le douteux privilège d'être placée si près du trône, Meredith s'enfuit. Une fuite que la Reine, folle de rage, ne lui pardonne pas : elle lui promet, si elle la retrouve, une mort lente et douloureuse.

     Meredith, devenu Merry Gentry, utilise le peu de pouvoir qu'elle possède pour masquer son apparence de fey, et c'est sous les traits d'une humaine banale qu'elle vit le plus tranquillement du monde. Une tranquillité qui, hélas, va tourner court. Merry travaille comme détective privée au sein d'une agence spécialisée dans les affaires surnaturelles. Et ce qui lui tombe sous le nez sent mauvais. Passant outre les accords signés entre la Reine et les humains, un membre de la cour distribue des produits magiques qui déchaînent la folie sexuelle chez les humains et entraînent la mort. L'enquête tourne mal, et Merry se voit obligée de brûler sa couverture. Rapatriée de force à la cour, la princesse Meredith va devoir faire preuve d'une volonté farouche si elle veut ne serait-ce que survivre aux épreuves qui l'attendent...

     Loin des gentilles fables que l'on raconte le soir aux enfants, où les fées portent de jolis chapeaux pointus et exaucent les vœux le sourire aux lèvres, nous sommes là en présence d'un roman des plus sulfureux. Qu'on se le dise, les mœurs des feys sont plutôt du genre sanglantes et extrêmes : à la cour, la magie est surtout utilisée pour provoquer la perte de son prochain, et le sexe et la douleur sont intimement liés. Ce qui nous donne un récit avec des scènes de cul toutes les dix pages. Car il faut bien dire ce qui est : Hamilton s'intéresse plus aux fesses de sa fée qu'à une intrigue éventuelle. Malgré la légèreté et la linéarité de l'histoire, fort convenue, on se surprend à lire ce livre d'une seule traite. Les protagonistes, aux personnalités variées, ont tous un caractère bien trempé, et l'action possède un rythme qui ne laisse guère le temps de souffler. Les descriptions physiques, aussi bien des personnages que des paysages, sont autant des réussites visuelles que narratives. Le Baiser des ombres est à mettre sur la même étagère que le Faërie hackers de Johan Héliot, le sexe en plus et la diversité créative des personnages féeriques en moins.

     Au final, malgré quelques longueurs dues à la gratuité de certaines scènes de sexe — ce dont on ne se plaindra pas trop, à la réflexion — , on se surprend à suivre avec délice les pérégrinations de cette princesse pas bégueule dans le choix de ses amants, au point qu'une suite serait la bienvenue. Une lecture détente doigts de pied en éventail assez jouissive, qui apporte une bouffée d'oxygène bienvenue face aux conaneries questeuses du paysage français de la fantasy. Il serait dommage de passer à côté !

Sandrine GRENIER
Première parution : 1/10/2003
dans Bifrost 32
Mise en ligne le : 9/1/2005


Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Rendez-vous ailleurs (2005)

     Une couverture accrocheuse : rouge sang et longues jambes nues. Une quatrième de couverture qui vous promet des « folies sexuelles »... Je soupçonne qu'un certain nombre de lecteurs indifférents aux thèmes et genres favoris de la collection ont été séduits. Il faut donc souhaiter que le contenu leur ait donné le même plaisir de lecture intelligente qu'il m'a offert. Attention ! Je ne remplace pas pudiquement érotisme par intelligence, loin de moi cette facile et hypocrite substitution, je veux dire que c'est avant tout un roman plus intelligent qu'érotique. L'histoire ne quitte pas une seule fois les sentiers battus et rebattus de l'érotisme « classique » — un lecteur macho n'appréciera peut-être pas que cela soit écrit par une femme qui par ailleurs ne nous livre aucun secret, ni sur son sexe ni sur sa vision et ses perceptions du nôtre. De plus, en dehors du fait que pour faire socialement accepter les envies et les débordements de sexualité de l'héroïne, il faut qu'elle soit une fey et que les humains soumis à des drogues aphrodisiaques faites pour les feys se comportent de manière aberrante et excessive — ce qui les rend victimes et non coupables . Tout le reste se résume à des querelles familiales de préséance et à des luttes pour le pouvoir, au pays des feys qui cohabite avec celui des humains, des gobelins et autres « monstruosités » ou fantaisies éditoriales. Comme le nôtre, ce monde est régi par des règles et des lois auxquelles les méchants s'empressent de se soustraire. On déroge aux règles de la magie par des artifices magiques plus puissants ou plus pernicieux, mais on reste des individus... Pour être feys, les personnages n'en sont pas moins humains dans leur comportement et l'on a plus l'impression de lire le courrier du cœur de Point de Vue images du Monde que le courrier d'Union...Vous avez maintenant compris pourquoi en l'occurrence je préférais « intelligent » à « érotique ». Parce que Madame Hamilton nous fait prendre des vessies pour des lanternes ! En effet tout ce qu'elle raconte, imagine en matière de sexualité, comme positions ou nombre de participants, reste bien gentil. Que la Reine des feys change de partenaire selon son gré et impose l'abstinence à son harem masculin — c'est-à-dire lui interdise d'autres femmes qu'elle — nous renvoie à des mythologies plus vieilles que celle des feys, et n'a rien d'amoral ou d'immoral, contrairement aux affirmations de certain critique. D'ailleurs on voit mal comment l'ordre moral états-unien aurait autorisé la publication d'un texte dont les ressorts seraient immoraux...Voilà pourquoi Le baiser des ombres est un livre intelligent : puisqu'il parvient, le temps de sa lecture, à nous faire croire qu'il détruit les idoles et les tabous.Relisez donc les versions non expurgée de J'irai cracher sur vos tombes ou de Elles se rendent pas compte, de Boris Vian/Vernon Sullivan, et comparez les dates de publications...

Noé GAILLARD
Première parution : 9/1/2005
nooSFere

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