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Conte de fées

Stephen KING

Titre original : Fairy Tale, 2022
Première parution : New York, USA : Scribner, 6 septembre 2022   ISFDB
Traduction de Jean ESCH

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. Stephen King précédent dans la collection n° 37875 suivant dans la collection
Date de parution : 15 janvier 2025
Dépôt légal : janvier 2025, Achevé d'imprimer : décembre 2024
Réédition
Roman, 1056 pages, catégorie / prix : 12,90 €
ISBN : 978-2-253-90913-2
Format : 11,0 x 17,7 cm
Genre : Fantasy

Prix des lecteurs Babelio 2023 - Catégorie imaginaire.
Couverture : StudioLGF.© Pavel Konnikov/iStock


Quatrième de couverture

Charlie Reade ressemble à un lycéen ordinaire, sportif et bon élève. Mais il porte un lourd fardeau : sa mère a été tuée dans un accident avec délit de fuite quand il avait dix ans, et le chagrin a poussé son père à boire. Charlie a appris à en prendre soin. À dix-sept ans, Charlie fait la connaissance d’un chien, Radar, et de son maître vieillissant, Howard Bowditch, un reclus qui vit dans une grande maison au sommet d’une colline. Des sons étranges sortent parfois de la remise fermée à clé dans son jardin. Charlie commence à effectuer des travaux pour lui et s’attache à Radar. À sa mort, M. Bowditch laisse à Charlie son héritage et une cassette racontant son extraordinaire histoire, le secret de toute sa vie : à l’intérieur de la remise se trouve un portail vers un autre monde… dans lequel Charlie va s’aventurer. Le garçon héroïque et son chien devront alors mener la bataille entre le bien et le mal.

Vous avalerez Conte de fées sans le moindre effort !
Ce récit renferme une fragilité humaine charnelle et un cœur parfaitement fonctionnel. Son intrigue n’est pas motivée par le désir de son héros de faire fortune, mais par quelque chose d’aussi puissant que l’amour d’un garçon pour son chien…
 Laura Miller,Slate.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ALBIN MICHEL, (2023)

   Pour avoir vu sa prière exaucée, Charlie, un adolescent qui avait promis de faire quelque chose de bien, a l'occasion de montrer sa reconnaissance en aidant un vieil homme tombé de son échelle. Il ne l'aurait jamais entendu si la vielle chienne de ce dernier, qui jadis faisait fuir par sa hargne les enfants du quartier, n'avait donné l'alerte. M. Bowditch est en effet l'acariâtre propriétaire de l'antique maison sur la colline qui fait penser à celle de Norman Bates dans Psychose. Durant son hospitalisation, Charlie nourrit la chienne, et entreprend de menus travaux d'entretien, en tenant sa promesse de ne jamais tenter de pénétrer dans le cabanon au fond du jardin, d'où se font parfois entendre des grattements inquiétants. Bowditch, qui se révèle fortuné, manifeste sa reconnaissance en faisant de Charlie son seul héritier et lui confie, dans un enregistrement, l'origine de sa richesse. Elle provient d'un autre monde accessible depuis le puits dissimulé dans le cabanon, un monde magique. Les références, d'ailleurs, ne manquent pas, qui vont des contes de Grimm ou de l'anonyme Jack et le haricot magique à l'ensemble de la littérature de l'imaginaire ayant bercé la jeunesse de King : L'Île au trésor de Stevenson, La Foire des Ténèbres de Bradbury, les romans de Robert E. Howard et Lovecraft, jusqu'aux contes modernes que sont les modernes sagas cinématographiques de fantasy ou de space-opera comme Star Wars (il y a une presque homonyme princesse Leah). Bien sûr, connaissant l'auteur, qui sait aussi que les contes orignaux étaient bien plus cruels que leur actuelle version édulcorée, le cauchemar le dispute au merveilleux, car il y a toujours un prix à payer.
   Ce n'est pas la première fois qu'un lieu d'apparence ordinaire débouche dans l'ailleurs chez Stephen King : il y a la caravane du vendeur de hamburgers donnant sur le passé dans 22/11/63, le grenier débouchant dans la mare aux histoires, déjà !, dans Histoire de Lisey, et bien d'autres. Cette fois, hommage est rendu aux récits de l'imaginaire teinté de merveilleux, sans complètement laisser de côté les monstres terrifiants du fantastique. L'auteur développe la thèse selon laquelle ce qui est banal dans un monde est magique dans un autre. Comme le stipule la troisième loi de Clarke, « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie », ce sont les objets technologiques dont Charlie peut se servir dans l'autre monde (tout ce qui est électrique ne fonctionne pas) qui s'apparentent à de la magie, et l'auréole du statut de sauveur attendu pour sauver ce monde en proie à des forces maléfiques. La barrière de la langue est résolue de façon originale par une sorte de traduction automatique de part et d'autre, à l'exception de certains mots ou concept sans équivalent dans l'autre monde, qu'il n'est possible d'exprimer que par périphrases.
   Le récit démarre très bien : il y a du Dickens dans cette relation entre un vieil homme et un adolescent et King sait susciter le mystère autour du cabanon, en multipliant les rebondissements. Une fois passé de l'autre côté, malheureusement, tout se délite : l'intrigue ne se démarque en rien de n'importe quelle fantasy poussive à base de monde à sauver et de sortilèges à contrer. L'histoire, linéaire, accumule son quota de rebondissements, avec des solutions parfois tirées par les cheveux, voire contradictoires : celui dont il ne faut pas prononcer le nom, comme une inadvertance de Charlie le prouve en donnant le sentiment de réveiller quelque chose, devient celui qui fuit toujours davantage dans les profondeurs lorsqu'on le nomme. À plusieurs reprises, conscient de l'énormité de son récit,
   King s'en tire par une pirouette, évoquant par exemple un film où l'acteur Paul Newman joue le  rôle d'un Indien : « Vous trouvez que certains éléments de mon histoire sont difficiles à croire ? Essayez donc d'imaginer Paul Newman en Indien. Voilà un bon test de crédibilité. » Cela ne dédouane en rien les faiblesses de son récit qui se contente, donc, du minimum syndical, passé la bonne entrée en matière. Une petite déception, donc, qui confirme en tout cas que ce n'est pas dans le registre du merveilleux que Stephen King est le plus efficace.

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/9/2023
nooSFere

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