Alastair REYNOLDS Titre original : Understanding Space and Time, 2005 Première parution : The Birmingham Science Fiction Group, Novacon n° 35, novembre 2005ISFDB Traduction de Laurent QUEYSSI Illustration de Aurélien POLICE
BÉLIAL'
(Moret-Loing-et-Orvanne, France), coll. Une Heure-Lumière n° 50 Date de parution : 21 mars 2024 Dépôt légal : mars 2024, Achevé d'imprimer : mars 2024 Première édition Novella, 112 pages, catégorie / prix : 10,90 € ISBN : 978-2-38163-125-7 Format : 12,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Existe aussi au format numérique (ISBN : 978-2-38163-126-4) au prix de 5,99 €.
Dépôt légal à parution.
Quatrième de couverture
Mars, d’ici deux décennies…
Au début, ils ont cru pouvoir y échapper. Jusqu’à ce que la Catastrophe, un virus militarisé qui a fauché l’humanité en un temps record, frappe la colonie à son tour. Aussi, depuis qu’il a inhumé Katrina Solovyova, John est seul, il ne reste plus que lui. Lui et Pavonis Mons, qu’il contemple à travers une baie blindée. Et aussi ce mystérieux piano blanc, un Bösendorfer — et ce non moins mystérieux musicien excentrique aux lunettes ridicules qui lui parle parfois… Que faire, lorsque vous êtes l’ultime représentant de votre espèce ? En finir une bonne fois pour toutes ? Ou entreprendre la plus magnifique des quêtes, la plus vertigineuse, la plus sidérante des aventures ? John Renfrew est le dernier être humain. Le dépositaire de l’esprit de découverte et de la soif de savoir de l’humanité tout entière. Et il a un univers à explorer…
« Reynolds est l’un des auteurs contemporains de hard SF les plus doués. »
PUBLISHERS WEEKLY
[texte du premier rabat de couverture]
Né en 1966 au Pays de Galles, Alastair Reynolds mène longtemps une double carrière, celle d’écrivain et d’astrophysicien au sein de l’Agence Spatiale Européenne, avant de se consacrer à la seule écriture en 2004. Au fil de ses premiers écrits, il brosse une fresque futuriste sans pareille qui l’installe bientôt au pinacle des créateurs d’univers : le Cycle des Inhibiteurs, immense succès de librairie. Hors cycle, on lui doit depuis divers recueils et une vingtaine de romans — dont Éversion en 2023 au Bélial’, et, chez le même éditeur, le stupéfiant La Maison des soleils, considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre, annoncé courant 2024.
1 - Un mot de l'auteur, pages 105 à 108, postface, trad. Laurent QUEYSSI
Critiques
Sur Terre, l’humanité a été décimée par une terrible pandémie. Livrés à eux-mêmes, les habitants d’une petite colonie martienne meurent eux aussi les uns après les autres et, bientôt, il n’en reste qu’un, Renfrew. Le dernier représentant de l’espèce humaine. Menacé par le désespoir et la folie, il résiste en se plongeant dans l’étude de la physique, encouragé en cela par une illusion de pianiste, sans qu’on sache vraiment si elle est le produit du cerveau malade de Renfrew ou un hologramme produit par les derniers soubresauts d’un système de divertissement de la base martienne en pleine déliquescence.
L’ambiance mélancolique et crépusculaire de cette novella vole en éclats lorsque survient un évènement inattendu au milieu du texte, twist qu’on se permettra de trouver un peu artificiel, voire facile. La quête de Renfrew qui cherche à unifier mécanique quantique et relativité générale prend alors (littéralement) des proportions cosmologiques grâce à un effet d’accélération et de dilatation de l’espace dont Alastair Reynolds a le secret.
Il faut cependant reconnaître que, ici, ça ne fonctionne pas bien. Faute tout d’abord au brusque changement de ton, de rythme et même d’intrigue surgissant au milieu de l’histoire, impulsé par un deus ex machina qui a tout l’air d’une paresse de l’auteur pour faire avancer son intrigue. On ressort de la lecture de De l’espace et du temps avec l’impression d’avoir lu deux nouvelles artificiellement raboutées par une couture maladroite.
La deuxième partie est également décevante. Si on y retrouve les principaux ingrédients qui font le succès de Reynolds : civilisations extra-terrestres vieilles de millions d’années, spéculations d’astrophysique ébouriffantes, hyperbole, transhumanité sans limites, enjeux à l’échelle de l’Univers… ceux-ci sont brossés à grands traits, enchaînés à toute vitesse, comprimés dans un nombre de pages trop faible. Ellipses et raccourcis se succèdent à un rythme effréné, jusqu’à déshumaniser le récit. Heureusement, la fin de la novella rattrape cela en offrant un dénouement sous forme de feu d’artifice cosmologique qui prouve, une fois de plus, qu’Alastair Reynolds reste le maître de la hard-science et du sense of wonder.