[Texte du premier rabat]
« – Les yeux… les yeux de Butsebo ! »
« – Ne regardez pas ! Pour l’amour de Dieu, ne regardez pas ! Il faut fuir… l’horreur des horreurs nous attend ! »
Quel est donc le pouvoir des yeux de Butsebo ? Ce nom renvoie-t-il à Belzébuth ou reflète-t-il celui de la Gorgone ?
Hilduard Syppens, qui se destinait à une vie paisible dans la calme capitale des Flandres, avec pour principale occupation la lecture des aventures de Monsieur Lecoq, le célèbre détective d’Émile Gaboriau, se retrouve au cœur d’une série de meurtres aussi inexplicables qu’horribles. Il doit dès lors confronter les méthodes enseignées par ses romans policiers préférés à une réalité que bientôt il n'arrive plus à contrôler, où tout est masque et piège, où de nouveaux sentiments - effroi et amour, ou un effroyable amour... - sont difficilement assimilés.
Car l'avancée de l'enquête le ramène aux origines : celles particulièrement étranges de la famille Rombuyser, en adéquation avec les siennes, puisque l'écheveau éventuellement être délié s'il retourne sur les terres de son enfance, le Tournaisis.
Dans la lignée du Het Monster van Borough ou de Jack-de-Minuit, et non sans échos avec Malpertuis, John Flanders joue allègrement, dans les quatre textes inédits qui composent ce recueil, d’un métissage entre roman policier archaïque et récit à effets de fantastique, s’amusant à perdre le lecteur, lui-même confronté au problème des origines : celles de l'auteur avec le voyage entre Gand et le Tournaisis, celles du roman policier et du récit fantastique…
Et tout tend à éclairer, sans pour autant le résoudre, le mystère de cet auteur protéiforme qu'est Jean Ray / John Flanders...