Le corps d'Alan, effroyablement mutilé, gisait sur le côté dans une posture étrange. La chair de son abdomen n'était plus qu'une plaie sanglante que se disputaient déjà plusieurs colonies d'insectes. Son visage ravagé, à la mâchoire broyée, s'était figé dans la mort avec le masque de l'horreur.

     Le moins qu'on puisse dire est que les deux ouvrages que nous propose ce mois-ci la collection Gore ne révolutionneront pas le monde de la littérature fantastique. Pas très folichons ces deux livres...

     Passons maintenant au second livre du mois. Le lac d'épouvante est une escroquerie, une tromperie sur le titre, parce qu'en matière d'épouvante, le lac en question est tout ce qu'on voudra sauf épouvantable. Le thème du lac hanté par un monstre marin n'est pas d'une originalité transcendante. A l'heure où des bateaux sondent les profondeurs du Loch Ness pour y débusquer le légendaire ( ?) serpent de mer qui est sensé s'y trouver, qu'est-ce qu'un livre comme celui-ci peut apporter de plus ? Pas grand-chose, en vérité. Ajoutons à cela que l'intrigue laisse à désirer. L'histoire est mal fichue. Y a-t-il seulement une histoire dans ce livre ? On se le demande parfois. La fin est décevante ; l'histoire tombe à plat. Assurément, le lecteur reste frustré par la minceur du dénouement final. Cent cinquante pages pour en arriver à une chute aussi inexistante, cela ressemble à du travail bâclé.

     Un livre sans grande originalité et sans surprises. Pour inconditionnels seulement.