[ critique successive de 4 romans de la collection Gore :
note nooSFere ]
Décidément, il devient de plus en plus difficile de parler des ouvrages de la collection Gore tant le vide intergalactique y règne ces temps-ci en maître absolu. Les auteurs anglo-saxons — qui, au moins, nous changeaient du gore de bas étage — ont disparu. Il ne reste que des Français qui donnent dans la facilité, c'est-à-dire la nullité commerciale. Témoin la livraison de cet été. Sur quatre ouvrages parus, le bilan n'est pas très encourageant (un livre potable pour trois navets). Cela devient inquiétant !...
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Deuxième descente en flèche : « La mort putride » de Fétidus. Derrière ce pseudonyme doit se cacher un jeune auteur, car il est évident que c'est là un premier livre. Le manque d'assurance dans le style et la fin qui n'est pas convaincante, sans parler de la grosseur des caractères d'imprimerie, le laissent supposer. L'histoire est simple. Une secte, la confrérie de la Putréfaction Rénovatrice, se procure des cadavres putréfiés pour nourrir le Maître (il s'appelle Wùrkztôxqs, drôle de nom !) qui se transforme en rapace. Rien que ça ! Encore une invraisemblance qui nous ramène au cochon et au crocodile de Reg Sardanti (décidément, c'est la mode). Mais là, c'est encore plus dingue parce qu'on ne voit pas par quelle alchimie le Maître Machinchose se transforme en rapace. Mystère et boule de gomme ! C'est ainsi, y a pas à discuter. Avalons cette fable ineffable... bref, un produit de consommation de masse sans intérêt.
Une histoire qui vole aussi bas que le rapace qui plane de page en page...
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Frédéric KURZAWA
Première parution : 1/2/1990 dans Fiction 412
Mise en ligne le : 13/2/2007