Les dieux de l'Antiquité, les divinités païennes en général, continuent à inspirer grand nombre de romanciers modernes et plus particulièrement les auteurs de littérature fantastique. La matière est dense et la mythologie offre des possibilités quasi illimitées
Ainsi, l'action des « Griffes de la mort », l'ouvrage de l'anglo-saxon Michael Wolfitt, se déroule à notre époque mais plonge ses racines dans l'Egypte pharaonienne et exploite des éléments appartenant à la mythologie égyptienne (en particulier le rôle sacré du chat dans cette société).
Tout commence par un accident de la route, entre une voiture et un poids lourd. Dans ce carambolage, la passagère, qui était enceinte, perd son enfant. Conduite à l'hôpital, elle accouche d'un bébé monstrueux, une Chose infâme et grotesque, qui meurt dès sa naissance. A partir de ce moment, qui est comme un signal, un déclic, le récit bascule dans l'horreur. La délivrance de la mère s'accompagne de phénomènes étranges qui échappent à toute logique. Une Voix qui s'exprime dans une langue étrangère lui recommande de préserver son enfant, d'empêcher « les autres » de le tuer. Reste à savoir d'où provient cette voix mystérieuse. Et comment expliquer cette succession de crimes qui semble frapper les témoins du drame ? Un seul dénominateur commun : tous sont victimes des « griffes de la mort ».
Après une série de rebondissements, le récit se termine par une plongée dans l'Egypte pharaonienne. C'est là que réside la clef de l'énigme, le dénouement du roman.
Frédéric KURZAWA
Première parution : 1/5/1987 dans Fiction 386
Mise en ligne le : 9/12/2007