Se faire battre, séquestrer par un fou dans un cachot humide, être l'objet de tentatives d'assassinat répétées, cela ne peut arriver qu'à des héroïnes de feuilletons télé ou de films d'horreur de série B.
Mais pour Térisa, jeune femme de la meilleure bourgeoisie, tout cela est devenu réalité quotidienne depuis que la traversée d'un miroir l'a conduite à Mordant, dans un royaume moyenâgeux où règne la magie.
Entre trahisons et complots, meurtres et massacres, avec comme seule ressource son amour pour Géraden et sa capacité à raisonner, Térisa lutte de toutes ses forces pour sauver ce monde qui l'a accueillie avec étonnement et fascination. Peu à peu elle se révèle à elle-même et aux autres. De jeune femme effacée, elle devient beauté étincelante. D'assistante d'un obscur pasteur, elle se retrouve responsable du destin de tout un peuple, et surtout ArchI-Mage, maîtresse de la magie des miroirs comme nul autre avant elle.
Et tandis que se désagrège le sable de ses angoisses, elle devient enfin elle-même, presque une inconnue.
Dans ce deuxième tome de la trilogie de L'Appel de Mordant, Stephen Donaldson mène ses héros dans des aventures hautes en couleur et en mystère. Il s'établit définitivement comme l'un des très grands maîtres dans la peinture des sentiments exacerbés, des péripéties fantastiques et des spectacles merveilleux. Dans ce genre nouveau dans lequel s'est illustrée Marion Zimmer Bradley, il est ce que Stephen King est à l'horreur, un très grand maitre qui lui donne ses lettres de noblesse.