« Tu les dépasses tous ! » Ainsi Mistral a-t-il salué Joseph d'Arbaud à la parution du « Laurier d'Arles », en 1913. Né à Meyrargues en 1874, « majoral du Félibrige » en 1918, mort à Aix-en-Provence en 1950, Joseph d'Arbaud a laissé, avec « La bête du Vaccarès », le roman fabuleux de la Camargue, mais aussi un chef-d'œuvre de « l'universel senti et rêvé ». Le rêve, c'est celui, nostalgique, de l'accord parfait entre l'homme et la nature - accord perdu, peut-être mythique, car la Grande Bête a-t-elle existé ailleurs qu'en idée ou en imagination ? Ce grand livre a été écrit dans les deux langues, la provençale et la française. Ainsi le reproduisons-nous, tel qu'il est paru en 1926.