S'il n'est qu'un serf dans le monde technologique de Proton, Stile est devenu l'adepte Bleu dans le monde fantastique de Phaze où règne le surnaturel. Passant de l'un à l'autre de ces univers parallèles à travers un mystérieux « rideau », il lui faut à présent mener de front une double quête  :

     Franchir à Proton les étapes du grand Tournoi qui décidera de son avenir au fil des éliminatoires ; découvrir à Phaze l'ennemi inconnu – un autre adepte peut-être, mais lequel ? – qui cherche obstinément à le détruire.

     Auprès de lui : d'un côté Sheen, robot, femme et amante ; de l'autre la licorne Neysa. Et puis la dame Bleue, si désirable mais si lointaine. Inaccessible ?

     Après L'IINFINI ÉCLATÉ, le second livre de L'ADEPTE BLEU.

     Deux mondes — deux dimensions — sont séparés par un rideau immatériel. Stile. le héros, est serf d'un côté, Adepte Bleu de l'autre, c'est-à-dire magicien (et que de naïveté chez lui !). Il passe de l'un à l'autre, menant une double vie périlleuse tantôt dans un univers moderne peuplé d'hommes et de robots, tantôt dans un univers féerique où la magie tient une place prépondérante.

     Le décor est posé Et le reste ? Et le déroulement de l'histoire ? Et la spécificité des personnages ? Le reste m'a paru terne, l'histoire lente et les personnages plats.

     Le roman s anime parfois mais que de délayage dans l'action ! Tel ce match de football américain, opposant deux protagonistes du livre et des androïdes, qui dure : vingt et une pages Ouf ! Le héros gagne à la toute dernière seconde. On est content. La partie est enfin terminée !

     On ne peut pas dire qu'il ne s'y passe rien. Il y a en effet de nombreux événements et moult combats de part et d'autre du rideau, mais il n'en demeure pas moins que les faits et gestes des personnages, les personnages eux-mêmes, ne sont pas très captivants.

     Le livre est étayé par de bonnes idées qui ne sont pas mises en valeur. Et que penser de ces monologues longs et répétitifs de l'Adepte Bleu : « je vais faire ci. Mais... Je crois, j'ai peur que... Plutôt je vais faire ça. Ah, ben non ! Je risquerais de... Diable, que faire ? »