La première fois que j'entendis la voix
de ma mère disparue, il y avait une
explication logique. C'était au beau milieu
de la nuit, à l'heure où les fantômes
rendent visite aux vivants.
Arrachée à mon cauchemar familier,
le coeur battant, le front perlé de sueur,
je dressai l'oreille et l'entendis
à nouveau. Sa voix, son rire, comme
portés par le rai de lumière qui filtrait
sous la porte de ma chambre.
Oublier... ou se souvenir ?