Sybille MARCHETTO Dépôt légal : novembre 2005 Première édition Anthologie, 196 pages, catégorie / prix : 12 € ISBN : 2-915869-02-2 ✅
Quatrième de couverture
Trois auteurs, trois styles, trois chemins... mais une seule famille.
Hélène Fairmarch naîtra en 1946, d'un père artiste peintre et d'une mère professeur de philosophie. Elle griffonne dans les marges de ses cahiers : dessins et textes écrits en lilliputien.
Une rencontre, un mariage... et, en 1971, elle mettra au monde le petit Julien Dorvennes.
Encore deux ans et ce sera au tour de Sybille Marchetto d'arriver sur Terre.
Lequel des trois écrira en premier, l'histoire ne s'en souviendra pas... mais, au siècle suivant, paraît ce recueil, leur premier recueil : trois auteurs et leur plongée dans l'imaginaire. Le leur ? Le vôtre ?
Voilà un recueil d'une conception pour le moins originale : Hélène Fairmarch, Julien Dorvennes, Sybille Marchetto, la mère, le fils, la fille, qui écrivent tous les trois et ont décidé de faire un livre de leurs histoires. Tout naturellement, c'est le père qui préface, et sa Lettre à mes petits-fils n'est pas le texte le moins émouvant.
Très vite on saisit ce qui, au-delà des liens familiaux, les unit : l'amour de la fantasy, de l'absurde et du jeu ; mais aussi ce qui les distingue : si la plume de Dorvennes se fait parfois lourde, comme dans Tout compte fait ou Les Elfes sont-ils racistes ?, c'est que le fils aime à faire rire. Il sait pourtant émouvoir, comme dans Dragon et Dragons, mais à petites doses, pudiques, en fin de texte.
Sybille Marchetto est l'éditrice de la famille, et tout naturellement, c'est chez elle que sont publiés ces Contes en demi-teinte. Est-ce pour cela qu'elle semble en retrait, par le nombre de nouvelles proposées ? Seulement cinq, mais de belles histoires, bien racontées, tout particulièrement Un rêve étrange, précédemment publié sous le pseudonyme de Michelle Cendre. L'amour est un thème qui l'inspire tout particulièrement, sans que pour autant ses nouvelles en paraissent mièvres. Tout au plus pourrait-on regretter une certaine retenue, un manque d'abandon à la passion.
Hélène Fairmarch est peintre. Cela se sent dans les descriptions de ses univers : La Forêt, par exemple. Mais l'onirisme se retrouve aussi dans des textes métaphoriques, comme La Fenêtre, parabole cruelle de la souffrance endurée, ou catharsis ? Si ses contes sont parfois légers, c'est que l'espoir y perce malgré tout, même quand la tragédie l'emporte, comme dans les morceaux d'inspiration mythologique (Ariane et Méduse) ou ceux tirés des pages sombres de l'Histoire, tel L'Exilé.
L'ensemble est donc une sorte de patchwork chaleureux, une vingtaine de textes qui se lisent avec plaisir. Et comme ce plaisir est mal distribué, il est conseillé, pour le trouver, de se rendre sur le site familial : citronmeringue.com et cliquer sur « Ballades ».