La descente dure... dure...
Soudain un choc ! La surface ! Les murs tremblent sous les coups de boutoir du vent terrible. Une lourde balle de glace parcourt le ventre de Gilsen. Malgré sa peur, ses mains vieillies par le séjour au « frigo » accomplissent les gestes nécessaires. Pourtant la descente continue : les foreuses-ancres crèvent la croûte durcie et pénètrent, mais n'accrochent rien. La meule est dans un « lac » de poussière lourde ; les chenilles patinent, dérapent, remuant inutilement le sable où elles continuent de s'enfoncer. Le véhicule coule sous la surface dans une chute continue, lente et silencieuse. Enfin, le contact solide du fond de la fosse. La pente est légère, et maintenant au moins les chenilles ont quelque chose sur quoi s'appuyer. Retour à l'air libre dans un court et soudain crachat d'électricité statique.
Le vent se remet à cogner. Un géant ivre de rage s'escrime sur la meule à grands coups de massue. La cabine résonne comme une cloche. Soudain, un terrible fracas, une autre secousse.
La panique !
Ca ne tiendra pas. Gilsen n'aura pas le temps.
L'auteur nous entraîne... dans un univers désespéré où l'amour apparaît fondamentalement inaccessible, où le bonheur est remplacé par une impossible communication.
— Sophie Beaulé, L'Année de la SF et du Fantastique Québecois.
L'Energie des Esclaves est... l'un des textes les plus noirs de la SF Québecoise ..., à la fois dur et réaliste...
— Jean Pettigrew, L'Année de la SF et du Fantastique Québecois.
Ses histoires... pleines de tendresse et d'imagination... parlent surtout d'amour, de solitude et de « différence », le tout imprégné... de poésie.
— Norbert Spehner, Postface à LEGENDES DE VIRNIE.
L'auteur raconte le cheminement personnel... vers la compréhension d'autrui et vers l'acceptation de soi... de personnages qui s'interrogent sur leur rôle et les rapports qu'ils doivent développer avec leurs semblables. Il aborde dans Miroirs le thème de l'inceste de façon très habile... Cette nouvelle me semble la plus riche du recueil en raison des questions morales qu'elle souligne, tout en mettant en scène un univers intéressant.
— Claude Janelle, Solaris.