Par une belle matinée de 1937, Anna-Maria Da Costa alias DAGUERRA, la vamp du cinéma fantastique bis, met fin à ses jours. Près de soixante ans plus tard, une série de meurtres ravage les rangs des fans de l'ancienne actrice.

     Pour comprendre les mobiles du meurtrier, les membres de l'AGENCE ARKHAM devront reconstituer l'existence complexe et corrompue de l'actrice. Tandis que Yasmine écoute les élucubrations d'un admirateur d'Ed Wood, Salomon s'ingurgite une rétrospective Tod Browning et Tom apprend l'histoire des daguerréotypes... Autant de pistes qui les mèneront à la confrontation finale mêlant le désir et la mort.

 

     Une enquête sulfureuse de l'AGENCE ARKHAM au parfum nostalgique de l'Âge d'Or du Fantastique.

 

     Plus connu sous le nom d'écrivain de Paul Sinclair, Salomon Bernstein est un ancien journaliste spécialisé dans l'étrange et le paranormal. Entouré de Tom, Yasmine et Lucille, il crée en 1992 l'AGENCE ARKHAM, un cabinet d'investigation privé qui prend le relais lorsque les autorités sont impuissantes à fournir une explication rationnelle, lorsque la science officielle a dit son dernier mot. Mais tout le monde n'a pas forcément intérêt à ce que l'inexplicable soit expliqué...

     Un groupe d'écrivains, amis de Salomon Bernstein, a pourtant décidé de révéler au public les plus étonnantes enquêtes conduites par l'AGENCE ARKHAM.

     La série Agence Arkham, chez feu les éditions DLM, est constituée de six romans mettant en scène une équipe d'enquêteurs de l'étrange. L'un de ces romans, Daguerra, écrit par Boris et François Darnaudet, se déroule dans l'univers du cinéma bis.

     Daguerra est une vamp du cinéma fantastique des années 1930 qui a mis fin à ses jours en 1937. De nos jours, des fans de l'actrice, collectionneurs des photographies à caractère érotique de leur idole, sont assassinés dans d'atroces conditions. L'agence Arkham mène l'enquête. L'esprit de Daguerra surgirait-il des revues coquines pour lesquelles elle a posée, dans le but de se venger ?

     Daguerra est un petit roman (120 pages), pas très très bien écrit, il faut le reconnaître, mais vite lu. Son côté nanareux (par exemple, le méchant que l'on croyait mort mais qu'il faut tuer une deuxième fois ; et il y a même un hibou à ressort !), finalement, convient assez bien au thème traité : le roman est en effet un hommage au cinéma fantastique bis, faisant référence à Tod Browning, à Ed Wood, mettant en scène un réalisateur de nanars fantastiques, et dont l'argument fantastique est basé sur l'image.

     Une lecture pas indispensable, donc, mais un agréable et rapide divertissement pour l'amateur de cinéma bis. L'éditeur ayant fait faillite, on peut trouver le bouquin chez les soldeurs. À noter, la très belle couverture de Francescano.