En un instant, les enfants furent sur elle. Elle commença à hurler. Un cri aigu qui n'exprimait même pas le dixième de la douleur et de l'horreur qu'elle ressentait. Ils étaient comme des loups, déchirant la chair de tout son corps et la dévorant vivante. Elle les vit avec stupeur arracher la pointe d'un de ses seins. Puis elle entendit le coup de feu.

     Une femme tente vainement d'échapper à une horde d'enfants sauvages. Trois jeunes couples qui occupent une maison à la campagne se trouvent à leur tour assaillis pas ces enfants sanguinaires.

     La question que le lecteur se pose tout au long du récit touche à la nature de ces curieux enfants. Quelques adultes les accompagnent ; ils sont vêtus de peaux de bêtes, vivent dans des cavernes. Mais qui sont-ils ? Le mystère reste complet. Le livre se termine et on n'en sait pas plus sur le compte de ces êtres assoiffés de sang.

     Ceci mis à part, on trouve dans ce livre beaucoup d'hémoglobine, d'anatomies dépecées ; bref, les ingrédients conventionnels pour composer un « gore » parfait.

     Malgré des accumulations de scènes bien saignantes, parfois trop répétitives, le récit parvient à accrocher le lecteur trop exigeant. Jack Ketchum n'est pas Stephen King et il faut en tenir compte. L'impression d'ensemble reste toutefois favorable, peut-être à cause de l'enchaînement des événements sur lesquels plane un léger souffle de suspens.

     Un livre de 154 pages bien aérées qui se lit très vite et qui ne constitue en définitive qu'un court divertissement.