Quatrième de couverture
Le statut de mythe, même vieillissant, ne donne pas pour autant le droit de se reposer. Malgré ses soixante-treize ans, Mozart est chargé par le roi William de donner des leçons de piano à la princesse Victoria, onze ans, appelée à devenir l'héritière du trône. Déjà très au fait des intrigues de la cour, la jeune fille demande à son célèbre professeur de se renseigner sur les rapports de sa mère et de son intendant John Conroy. Des relations coupables entre une future reine-mère et un presque domestique ne pourraient que ravir les ennemis de la couronne... C'est d'ailleurs bien l'avis du roi William : à son tour il confie au vieux musicien la même mission de confiance... Mais il est parfois difficile de concilier enquête et leçons de piano, lorsque le moindre faux pas risque de vous coûter votre tête...
Critiques
À 73 ans, Mozart, compositeur passé de mode, est embauché pour donner des leçons de piano à une gamine de onze ans, la future reine Victoria. Et se trouve prié de jouer les détectives. On devrait être en pleine uchronie — d'autant que « Bastable » renvoie furieusement à Moorcock. Mais Mozart pourrait être n'importe qui d'autre sans que l'intrigue en souffre ; on a même évité de lui inventer des œuvres autres que celles de notre réalité, et sa survie est la seule modification repérable. Pour le reste, l'enquête originelle, commandée par Victoria et par le roi en place (éclairer les liens entre la mère de la petite et son intendant), débouche vite sur tout autre chose, avec meurtre, tentative de meurtre et machination, sur fond de succession au trône et de frustrations d'enfants naturels écartés d'icelui : on se laisse prendre au jeu, on navigue aisément dans une page d'histoire pourtant étrangère au continental moyen, et on passe un fort agréable moment. Mais en dehors du nom du narrateur, l'uchronie reste absente. Il n'y a pas lieu de protester, on ne nous l'avait pas promise. Mais on peut rêver aux bouleversements du monde qui impliqueraient vraiment, en 1830, un Mozart alive and well and living in London.Éric VIAL (lui écrire) Première parution : 1/3/1998 dans Galaxies 8 Mise en ligne le : 1/5/2009
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