BÉLIAL'
(Moret-Loing-et-Orvanne, France) Date de parution : 26 septembre 2024 Achevé d'imprimer : juillet 2024 Première édition Roman, 448 pages, catégorie / prix : 24,90 € ISBN : 978-2-38163-149-3 Format : 14,0 x 20,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Dépôt légal : à parution. Existe aussi en numérique (ISBN : 978-2-38163-150-9) au prix de 12,99 €.
Quatrième de couverture
Un mystère gît dans les hauts-fonds de l’archipel de Côn Dao…
Pour les Vietnamiens des environs, ce sont des monstres assassins.
Pour DIANIMA, multinationale spécialisée en bio-ingénierie et en intelligence artificielle, il s’agit d’une opportunité sans égale.
Pour ceux qui ont la charge de percer ce mystère, c’est une révélation.
Mais trois choses ne font aucun doute.
L’esprit de ces créatures n’a rien à voir avec le nôtre.
Leur corps est doué d’une totale capacité de camouflage et d’imitation.
Et ils exigent que nous partions…
Né au Québec, mais ayant grandi en Californie, Ray Nayler a vécu et travaillé à l’étranger pendant deux décennies — en Russie, au Turkménistan, au Tadjikistan, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Afghanistan, en Azerbaïdjan au Viêt Nam et au Kosovo, autant de pays dont il maîtrise les langues. Diplômé de la School of Oriental and African Studies de Londres, il est actuellement chercheur invité à l’Institute for International Science and Technology Policy de l’université George Washington. Son premier recueil, Protectorats, est paru en France en 2023 aux éditions du Bélial’ — inédit mondial distingué par le Grand Prix de l’Imaginaire 2024.
La Montagne dans la mer, roman au succès public et critique considérable dans le monde anglo-saxon, finaliste des prix Nebula et Ray Bradbury, lauréat du prestigieux prix Locus, confirme l’exceptionnel talent de son auteur et achève de l’installer dans le cénacle restreint des écrivains de science-fiction contemporains à suivre.
« Un thriller spéculatif de premier ordre, fascinant, brutal, puissant. » JEFF VANDERMEER
La docteure Ha Nguyen se rend dans une réserve écologique de l’archipel de Côn Dao au Vietnam, où un groupe de pieuvres vivant à proximité des îles semble avoir développé une forme de communication. Cette spécialiste de l’intelligence des céphalopodes va peut-être pouvoir réaliser son rêve : entrer en contact avec une pensée radicalement différente de la nôtre. Sur place, elle devra travailler avec un androïde doté d’une conscience qui le rend presque humain. Ou trop humain.
En parallèle de cette intrigue principale, La montagne dans la mer déroule deux autres fils narratifs : Rustem, un hacker de haut niveau, est recruté par une mystérieuse commanditaire pour pénétrer un système informatique inhabituel ; Eiko a été enlevé et réduit en esclavage sur un bateau de pêche dirigé par une intelligence artificielle sans pitié qui capture les derniers poissons d’un océan à l’agonie après des décennies de surexploitation.
Si l’histoire de ce premier contact entre l’humanité et une espèce « intraterrestre » occupe la place centrale, le roman traite aussi d’autres thèmes tout aussi passionnants : la définition de la conscience, l’hubris d’une science qui veut copier la vie, l’incompatibilité intrinsèque entre le capitalisme et la sauvegarde de l’environnement… D’une tonalité générale plutôt sombre, La montagne dans la mer est avant tout une histoire sur la difficulté à communiquer : les personnages principaux sont tous mal à l’aise avec leurs contemporains, et le plus humain d’entre eux semble bien souvent être l’androïde Evrim.
On retrouve donc ici un grand nombre des sujets qui faisaient l’intérêt de Protectorat, de même que la capacité de l’auteur à construire des personnages à la psychologie riche plongés dans un univers complexe et confrontés à des questions philosophiques et scientifiques. Mais si le recueil de nouvelles était une indéniable réussite, Ray Nayler se révèle moins convaincant sur la forme longue. Étirées à l’échelle d’un roman, ses intrigues sont moins percutantes et la réunion des trois fils narratifs semble un peu artificielle ; l’histoire met du temps à s’installer et l’ensemble manque un peu de rythme.
La montagne dans la mer n’est pourtant pas un mauvais roman, loin de là. Son principal défaut est de ne pas être à la hauteur de l’attente suscitée par Protectorat. Cependant, il a le mérite d’aborder avec beaucoup d’intelligence et de culture des thèmes aussi passionnants que le premier contact, la communication (entre espèces mais aussi au sein même de l’Humanité) ou encore la conscience. C’est enfin un bel hommage à la Science et un texte fort sur l’écologie et les ravages du capitalisme.