SPES
(Paris, France), coll. Jamboree Date de parution : mars 1955 Dépôt légal : mars 1955 Première édition Roman, 176 pages, catégorie / prix : 250 Fr ISBN : néant Format : 14,0 x 19,5 cm❌ Genre : Imaginaire
Quatrième de couverture
[texte du rabat de jaquette]
Le génie, a écrit quelqu’un, est une longue patience ; c’est une étrange vocation. À 12 ans, Albrecht Dürer dessinait des mains bouleversantes… À 5 ans, le petit Mozart composait au clavecin… Et ceux-là, dont Bernhardt Walbach nous conte l’histoire paraissent avoir été effleurés par l’aile du génie…
René d’abord, organiste de 11 ans qui a eu la chance de voir tout mis par ses parents au service de sa vocation et qui avance, sûr de lui, sans drame, sans imprévus, sans problèmes. L’autre c’est Bob — lunettes, petit museau obstiné — qui doit se battre chaque jour pour défendre « sa » musique, les pauvres leçons qui sont tout ce qui peut l’introduire au paradis de Bach, de Vivaldi, de Sydney Bechet ou de Schönberg… Bob qui suit fort prosaïquement des cours commerciaux et qui sait, au plus profond de lui-même, que les musiques qu’il entend chanter en lui n’ont rien à voir avec le monotone cliquetis des machines à calculer.
Un hasard malicieux met les deux garçons en présence et les voilà qui échangent leurs rêves — René, le classique, celui qui ne connaît que les voix orthodoxes, Bob, qui s’émeut aux accents déchirants d’une trompette de jazz et dont la violence et la puissance stupéfient son ami.
Un jour, une chance inouïe est offerte aux deux garçons : auquel des deux va-t-elle échoir ? Lequel en est le plus digne ?
C’est un très beau livre que nous donne Bernhardt Walbach à qui nous devons déjà La passion de Marc Meilleraye : un livre profondément original, plein de bonne humeur, et qui traite sous une forme infiniment neuve et attachante le grave problème de la création musicale. Une œuvre que nos lecteurs aimeront infiniment, car elle apporte quelque chose de neuf, de profond et de solide.