Quatrième de couverture
Dans la lignée du réalisme fantastique de Boulgakov, mais aussi des légendes bouddhiques, L'Écureuil nous entraîne dans un monde où les humains véritables cohabitent à leur insu avec des hommes-animaux. Les personnages principaux sont quatre peintres de talent figurant à cause de cela sur la liste noire des pseudo-humains. Aucun d'eux ne parviendra à se réaliser comme artiste. Ainsi le narrateur, homme-écureuil, s'épuise en métamorphoses qui le rendent capable de tout sentir et d'être partout à la fois. Seul Akoutine, ressuscité d'entre les morts, peindra éternellement des tableaux invisibles. Au-dessus des innombrables créatures peuplants la terre plane la conscience du monde, un NOUS immense et panthéiste, porteur de l'espoir qui transcende les douleurs et les échecs humains. L'Écureuil a soulevé de nombreuses polémiques en URSS par son arrière-plan métaphysique (Jim est un admirateur de Teilhard de Chardin) et sa force critique. Sergueï Tchouprinine, vice-rédacteur en chef de la revue Znamia, présente ce livre aux lecteurs français. Anatoli Kim, né en 1939 dans un village coréen du Kazakhstan, avant dans l'île de Sakhaline, appartient à la minorité coréenne installée depuis le XIXe siècle dans l'empire russe. Il fait partie de l'École de Moscou, dite génération des « quarante ans », dont la caractéristique est une approche humaniste et non idéologique de la réalité.
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