BALEINE
(Paris, France), coll. Macno n° 3 Dépôt légal : mars 1998, Achevé d'imprimer : mars 1998 Première édition Roman, 196 pages, catégorie / prix : 42 ISBN : 2-84219-142-0 Format : 11,5 x 17,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Ils avaient créé un paradis, du moins le pensaient-ils, qu'une nouvelle Eve est venue troubler, poussée par le serpent de l'injustice. Azrah, enfant du Sud, demande des comptes, et soudain le créateur du bouclier, Corto, doute. De lui-même, de ses collègues, de leur idéal, de ce monde artificiel dont ils sont responsables, issu du chaos qu'il fallait à tout prix contrôler. Et décide d'agir, une toute dernière fois, peut-ètre, d'aller à la recherche de son passé et de son ami Macno, de réparer ce qui peut encore l'être en essayant de croire malgré tout que l'utopie n'est pas un rêve.
LE MACNO « Magasin des Armes, Cycles et Narrations Obliques » est une société virtuelle. Elle n'existe pas physiquement, pas de bureau, pas d'adresse, pas de personnel. C'est une machine intelligente. Un computer relié aux réseaux, connectable, joignable et consultable internationalement par tous les moyens de communication. Il génère une forte personnalité intéressée par le bordel, la provocation et l'entropie. Il peut se découvrir efficace, vengeur ou farceur, en tout cas, on ne sait pas trop ce qu'il cherche. MACNO est le casse-couilles de l'avenir.
Critiques
Entité virtuelle récurrente censée être à la SF ce que le Poulpe est au polar, Macno a bien du mal à trouver ses marques.
D'après la 4ème de couverture, Macno est le « casse-couilles de l'avenir » : « il génère une certaine auto-indépendance, voire une forte personnalité intéressée par le bordel, la provocation et l'entropie. Il peut se découvrir efficace, vengeur ou farceur, en tout cas, on ne sait pas trop ce qu'il cherche ».
Apparemment, l'éditeur non plus.
Après un Ayerdhal honnête, mais qui ne casse pas trois pattes à une puce (Consciences virtuelles), et un ahurissant O.L.N.I. 1qui m'est littérairement et littéralement tombé des mains dès la première page (Dose létale à Lutèce-Land de Riton V, postfacé par un Maurice Dantec en état de déliquescence avancé), le troisième Macno est signé Stephanie Benson, auteur de romans noirs — très noirs — publiés chez L'Atalante et remarqués par la critique (Télérama, Le Monde).
Hélas, manifestement pas très à l'aise dans le cadre imposé (même si la bible de Macno tient sur un timbre-poste), Stephanie Benson s'égare dans une banale dystopie, que l'on croirait enfantée par la SF Française des années 70.
En 2068, la Terre est coupée en deux : d'un côté, un monde de violence, de pollution et de corruption, aux mains des vilains capitalistes, de l'autre une utopie fondée sur l'hormone de la télépathie ; entre les deux, un bouclier 2. Seule — relative — originalité, le ver est aussi dans l'utopie.
Tout à la fois confus et simpliste, le récit se traîne, lourdement explicatif. Les personnages manquent de cohérence. Quant à Macno, on se demande bien quel est son rôle !
Notes :
1. Objet Littéraire Non Identifié. 2. Sur ce même thème d'un monde futur bipartite, Pierre Bordage, Serge Lehman et Jean-Marc Ligny ont récemment écrit des oeuvres majeures (respectivement Wang, la série F.A.U.S.T et Inner City).
Denis GUIOT Première parution : 1/6/1998 dans Galaxies 9 Mise en ligne le : 1/9/2000