Quatrième de couverture
« Quand il fut de l'autre côté du pont, les fantômes vinrent à sa rencontre. » Nosferatu le vampire, de Murnau.
Le pont a été traversé, et les fantômes rencontrés.
Maintenant, il s'agit de regarder en face les précipices à venir, c'est à dire les siens. Pour ma part, j'aime à croire que les allées et venues des personnages qui hantent ce conte, portent la brûlure de la pensée quand elle est jetée à corps perdu dans la pure aventure. Le destin, les itinéraires de ces héros sans visage ne sont ici, malgré les apparences, qu'un appel à la jouissance des spectres, ces ombres de l'esprit, que j'ai tenté délibérément de circonscrire dans une époque légèrement retirée, où le fantastique flirtait allègrement avec la poésie, le 19° siècle. Et c'est aussi par la poésie, cette terrible secousse de l'être, que le fantastique aura encore ses plus belles nuits.
Conte Brûlé, comme une cigarette infinie dans la bouche des ténèbres.
Christian Hibon
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