Joanna RUSS Titre original : Picnic on paradise, 1968 Première parution : New York, États-Unis : Ace Books, Ace SF Special, Series 1, 1968ISFDB Traduction de Christine CHABRIER Illustration de HAMPTON
OPTA
(Paris, France), coll. Galaxie-bis n° 30/110 Dépôt légal : 4ème trimestre 1973, Achevé d'imprimer : octobre 1973 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 8,00 FR ISBN : néant Format : 11,5 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
soixante-dix
mondes colonisés
habités
par des géants
Et Paradis, avec ses montagnes, ses collines,
rien que des montagnes et des collines,
rien que des pentes et un ciel changeant,
sans autre ressource que sa beauté.
Paradis, le monde des touristes sur lequel
vient de s'abattre un étrange filet électromagnétique.
Paradis, sur lequel la Trans-Temporelle
a dépêché un agent pour guider un groupe de réfugiés :
Alyx la minuscule Phénicienne
qui sait souffrir et tuer. Alys, qui seule,
devra sauver ces étranges hybrides,
sophistiqués et fragiles : deux religieuses folles,
Raydos, le peintre plat-couleurs,
Maudey, la trouble iris, Gavrily, le ponte planétaire,
et Machine, le révolté au joug psionique,
branché sur Nirvâna, Station Néant,
vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Critique tirée de la rubrique « Diagonales » signée par Alain Dorémieux
Joanna Russ fait partie de la dernière génération en date des auteurs féminins de la SF anglo-saxonne, les Sonya Dorman, Carol Emshwiller, Kate Wilhelm, Josephine Saxton et autres, qui se différencient assez radicalement de leurs consœurs des générations précédentes (telles que Leigh Brackett, André Norton ou Anne McCaffrey) et qui sont tentées — parfois de fort près — par les formes d'expression les plus modernes de la science-fiction contemporaine. Joanna Russ, qui exerce depuis des années une activité de critique dans les pages de Fantasy and Science-Fiction, est une fervente zélatrice des tendances new wave. Pique-nique au Paradis, publié aux U.S.A. en 1968, est son premier roman. Il est ultra-sophistiqué et brillant, parfois fort biscornu, et il représente une assez curieuse tentative d'écrire un roman qui, de par ses ingrédients, veut être de la SF orthodoxe et qui, en vertu de l'imagination « sauvage » de l'auteur, fait feu de tous les côtés en étant n'importe quoi sauf de la SF orthodoxe. Dans cette collection routinière qu'est aujourd'hui « Galaxie-bis », ce curieux canard boiteux qui cache un plumage de cygne prend son envol comme une fusée de feu d'artifice.