Un monde où tout est possible.

     Même l'impossible.

     Le thème, s'il n'a rien de neuf, (un premier contact avec une civilisation étrangère hostile) est traité selon un point de vue ethnologique inhabituel au Fleuve Noir (exceptons Pierre Barbet), et la solution finale est vraiment inattendue. Passons sur les quelques défauts : d'abord une fin relativement ouverte qui laisse supposer que Morris écrira un jour ou l'autre une suite ; on sent là l'écrivain de métier qui est tenté d'exploiter un sujet au maximum (une série se vend mieux qu'un roman isolé). Autre réserve : les personnages, six au total, ne sont pas assez travaillés au niveau psychologique et on a vite tendance à les confondre. Bon tout ceci n'est pas très grave. (Ah ! oui, encore une petite chose, j'ignore qui a écrit le « résumé » en quatrième de couverture, mais il n'a apparemment pas lu le roman...) En définitive, un bon bouquin comme on aimerait en lire davantage au Fleuve.