L'ATALANTE
(Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne Dépôt légal : mai 2017, Achevé d'imprimer : mai 2017 Première édition Roman, 336 pages, catégorie / prix : 5 ISBN : 978-2-84172-808-4 Format : 14,7 x 20,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
2151, côte nord de l’Australie. La mer joue un rôle prépondérant dans la vie des hommes, qui exploitent les fonds océaniques.
Méfie-toi de l'eau ! Évite la mer ! Ne va jamais nager !
Telles sont les mises en garde que Saha Leeds, 16 ans, a entendues durant toute son enfance, car une étrange blessure héritée du temps où elle était bébé lui interdit toute activité sportive aquatique. Élevée, depuis son plus jeune âge, par sa tante sourde et muette après la mort de sa mère, elle ignore tout de son père.
À Seahaven, zone régie par les règles néo-traditionalistes, sa particularité physique fait d’elle une marginale, car tout le monde nage, plonge ou fait de la voile, et quiconque ne peut participer à ces activités s’exclut d’entrée de jeu de la vie sociale.
Saha a presque fini par accepter cette existence solitaire lorsque, poussée dans un bassin par des camarades de classe, elle manque se noyer. L’examen médical qui s’ensuit et l’amitié qu’elle noue avec le condisciple qui l’a sauvée après plus de quinze minutes d’immersion la conduisent à s’interroger sur sa nature. Bravant l’interdit, elle se risque en mer — et fait une découverte incroyable...
Critiques
Milieu du xxiie siècle. Au jeu du chamboule-tout climatique, l’Australie s’en est pas trop mal tirée et gère l’après comme elle peut, redécoupée en différente aires politiques plus ou moins réactionnaires et plus ou moins recluses. Saha Leeds a 16 ans. Élevée par sa tante sourde et muette, elle vit dans une zone néo-traditionnaliste, un coin friqué qui ne rigole pas avec le respect de la nature, les dérives scientifiques et les délires de bio-ingénierie farfelues qui ont cours ailleurs, chez les voyous d’à côté. Pauvre, ostracisée par ses camarades pourris de pognon, elle fait profil bas. D’abord parce qu’elle ne veut surtout pas se faire chasser de cette enclave serrée du derche mais paisible. Et aussi, surtout, parce qu’elle a un secret honteux. De grosses plaies qui lui découpent le torse, sous les bras. Des trucs dégueulas-ses qu’elle a de naissance et qui l’empêchent de se mettre en maillot de bain. Et de toute façon, elle ne sait pas nager. Une honte pour ce coin Aussie où la mer est mère de tout…
Sincèrement, j’aurais adoré aimer ce bouquin. Parce qu’Eschbach a du talent. Et parce que j’ai toujours été un fan honteux de L’Homme de l’Atlantide… Sauf que dans ce roman pour ado qui ne s’assume pas (pourquoi avoir publié ce YA dans « La Dentelle du Cygne » alors que l’Atalante dispose d’une collection jeunesse ?), rien ne va. À commencer par les ados eux-mêmes, compassés, improbables, plus neuneus que dans une pub de corn flakes. L’histoire est à l’avenant, totalement improbable, même à motiver sa sacro-sainte « suspension d’incrédulité » à grands coups de pompes dans le fondement tout au long de sa lecture. Ceci étant posé, Eschbach gère son arrière-plan socioculturel avec un certain métier, voire même quelques idées indéniables, mais le mal est fait, et pas qu’un peu : on y croit tout simplement pas. Du tout.
Reste un livre qui se lit. C’est sûr, y a des mots dedans. Mais sincèrement, à quoi bon ?