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Le Rhinocéros qui citait Nietzsche

Peter Soyer BEAGLE

Titre original : The Rhinoceros who Quoted Nietzsche and Other Odd Acquaintances, 1997   ISFDB
Traduction de Brigitte MARIOT
Illustration de Éric SCALA

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio SF précédent dans la collection n° 117 suivant dans la collection
Date de parution : 30 octobre 2002
Dépôt légal : octobre 2002, Achevé d'imprimer : 2 octobre 2002
Première édition
Recueil de nouvelles, 272 pages, catégorie / prix : F7
ISBN : 2-07-042147-3
Format : 10,9 x 17,9 cm
Genre : Fantastique

Recueil de 6 nouvelles, et non 7 comme énoncé en quatrième de couverture.


Quatrième de couverture
Il ressemble à un rhinocéros, marche comme un rhinocéros, et — grands dieux ! — empeste le rhinocéros. Mais il affirme être une licorne. Difficile, même pour un professeur de philosophie, de lui faire entendre raison...
Lasse de toujours voir les mêmes visages à ses réceptions, Lady Neville décide d'inviter la Mort à ce qui sera le plus grand bal qu'elle ait jamais organisé. Mais la Mort ne danse pas impunément...
Lila, la nouvelle petite amie de Joe Farrell, a vraiment quelque chose d'extraordinaire... surtout les soirs de pleine lune !
 
Par l'auteur de La dernière licorne et du Magicien de Karakosk, sept récits de fantasy comme vous n'en avez jamais lu, sept chefs-d'œuvre inoubliables où le merveilleux et le mythe se drapent d'une douce nostalgie.
 
Peter S. Beagle, écrivain de fantasy connu dans le monde entier, est né en 1939. Ses romans A Fine and Private Place, The Innkeeper's Song ou Tamsin, le dernier en date, sont considérés comme des classiques du merveilleux.
Peter S. Beagle travaille également pour Hollywood : on lui doit, entre autres, le scénario de la version animée du Seigneur des Anneaux.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Le Professeur Gottesman et le rhinocéros indien, pages 9 à 47, nouvelle, trad. Brigitte MARIOT
2 - Entrez, lady Death, pages 48 à 76, nouvelle, trad. Brigitte MARIOT
3 - Lila le loup-garou (Lila the werewolf, 1974), pages 77 à 114, nouvelle, trad. Brigitte MARIOT
4 - La Licorne de Julie, pages 115 à 169, nouvelle, trad. Brigitte MARIOT
5 - Le Naga (The Naga, 1992), pages 170 à 188, nouvelle, trad. Brigitte MARIOT
6 - Une danse pour Emilia (A Dance for Emilia), pages 189 à 264, nouvelle, trad. Brigitte MARIOT
Critiques
     Un rhinocéros érudit et invisible s'attache à un professeur de philosophie. Une vieille lady richissime invite la mort au dernier grand bal qu'elle donne. La petite amie du narrateur se révèle être une louve-garou. La petite-fille d'une sorcière délivre une licorne prisonnière d'une tapisserie. Un texte de Pline l'ancien raconte la vie d'un roi, époux secret d'une hydre devenant femme chaque nuit. L'esprit d'un vieil homme décédé occupe et anime le corps d'un félin domestique...
     On le voit, sauf l'avant-dernière, la plus brève, ces six nouvelles relèvent en fait du fantastique : on y décrit notre monde, dans lequel le surnaturel fait irruption sans vraiment en modifier l'essentiel des règles. Et on est bien loin des épées et des sortilèges. N'empêche. Fors même que l'auteur a quelques états de service en fantasy, côté romans et cinéma, les amateurs de merveilleux ne seront pas déçus, pour peu qu'aux cris et à la fureur, ils préfèrent la tristesse voilée face à l'écoulement du temps, le souci de l'humanité des personnages, un humour toujours tendre, bref un réalisme magique qui tient le lecteur sous le charme. Ce qui justifie qu'il soit question de ce recueil ici : d'une certaine façon, il y a bien sortilège. De mauvais esprits ajouteront « et mystère », car le septième récit, annoncé au dos du volume, est introuvable...

Éric VIAL (lui écrire)
Première parution : 1/2/2003 dans Asphodale 2
Mise en ligne le : 1/10/2004


     Vous me connaissez : ce n'est pas mon genre de dire du mal des gens...
     Mais pour être clair : ça faisait un sacré bout de temps que l'abbé Ruaud nous rebattait les oreilles avec Peter S. Beagle et, franchement, je ne voyais pas pourquoi...
     Car il faut bien avouer que La Dernière licorne, que Dumay avait publié parmi les tous premiers titres de sa collection « Lunes d'encre » chez Denoël, ça n'avait rien de convaincant : une histoire un peu cucul de gentille licorne qu'elle est la dernière de sa race et qu'elle sort dans le vaste monde qu'il fait rien qu'à être méchant avec elle... D'accord, ça se teintait d'un rien de psychanalyse, les situations étaient plutôt bien gérées en dépit de prémices pas folichonnes, mais tout ça restait bien classique, bien gentil.

     Et puis avant ça, il y avait eu les deux petits recueils chez « Présence du futur ». On ne dira rien de la maigreur des recueils en question, hein, parce que l'auteur n'y pouvait rien et que la collection étant disparue, paix à son âme, tout ça tout ça... Mais les nouvelles ? Bien troussées là encore, il est indéniable que Beagle a un sacré savoir-faire, une sorte de petite musique bien entêtante, bien subtile. Pourtant, le cadre de ces petites fables demeurait (trop) traditionnel : un univers pseudo-médiéval comme on en trouve encore et encore dans toute la fantasy, voilà qui n'était pas tout à fait ma tasse de thé, moins encore mon bol de whisky... Et l'abbé Ruaud de continuer à dire et à écrire un peu partout, notamment dans sa Cartographie du merveilleux (Folio « SF ») que Beagle est un auteur à découvrir, passionnant, puissant. Je trouvais qu'il en faisait un poil trop, l'abbé Ruaud.

     Et puis voilà : vlan ! Le Rhinocéros qui citait Nietzsche.

     Je bats ma coulpe : Peter S. Beagle est un génie. Excusez du terme : je sais bien que « génie » est une appellation usée jusqu'à la corde, très largement vidée de son sens. Alors nommez ça comme vous le voudrez, mais pour moi, c'est « génie ».
     Sur les six textes réunies ici (oui, six, pas sept comme l'indique le rédacteur du quat' de couv' qui ferait bien d'apprendre à compter...), quatre au moins sont de purs chefs-d'œuvre, de formidables réussites : « Le Professeur Gottesman et le rhinocéros indien » (touchant et original), « Entrez, Lady Death » (glaçant et poétique), « Lila le loup-garou » (marrant et chaud) et, last but not least, la novella « Une Danse pour Emilia » (une renversante histoire de fantôme, dont la fin m'a quasiment arraché des larmes — si !). Et là, le petit Cid (plus habitué à faire des descentes en flammes que des panégyriques) de ne plus trouver ses mots pour dire la subtilité de touche, la tendre ironie de ton, l'originalité d'inspiration, le souffle mythique et la douce nostalgie...

     Alors, qu'on se contente de savoir qu'il s'agit d'un recueil français original (deux fonds de tiroir peu engageants ont été expurgés du recueil américain, et la novella finale a été ajoutée, qui n'était parue jusqu'à présent que sous la forme d'une plaquette spéciale pour le Noël de je ne sais quel éditeur anglo-saxon). Chapeau Folio, ça c'est du vrai boulot d'éditeur. Quant à vous, lecteurs, précipitez-vous donc sur cet ouvrage : rares sont les livres à nous avoir à ce point montré combien l'art nouvellistique méritait le qualificatif de « merveilleux ».

CID VICIOUS
Première parution : 1/1/2003 dans Bifrost 29
Mise en ligne le : 20/2/2004

Prix obtenus
Grand Prix de l'Imaginaire, Nouvelle étrangère, 2004
Grand Prix de l'Imaginaire, Prix Jacques Chambon de la traduction, 2004


Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
André-François Ruaud : Cartographie du merveilleux (liste parue en 2001)

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