Leonard (John) DAVENTRY Titre original : Degree XII, 1972 Première parution : Londres, Royaume Uni : Robert Hale, 1972ISFDB Traduction de Dominique MOLS Illustration de (non mentionné)
MARABOUT - GÉRARD
(Verviers, Belgique), coll. Bibliothèque Marabout - Science fiction n° 444 Dépôt légal : 1973, Achevé d'imprimer : 1973 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : néant Format : 11,5 x 17,9 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
De prime abord, le vieil homme n'avait rien d'extraordinaire, sinon peut-être dans son regard. Et encore ! Par la suite, lorsque les premières secousses avaient ébranlé l'Angleterre, il avait donné l'impression d'être quelque peu différent des autres hommes, excentrique, presque surréel. Et puis, un jour, tandis que la terre entière était sur le point d'éclater, il était apparu tel qu'en lui-même : un extra-terrestre venu « assister » à l'agonie de la planète...
1 - (non mentionné), La Mort de la terre, pages 256 à 256, biographie
Critiques
Critique tirée de la rubrique « Diagonales » signée par Alain Dorémieux
Qui est Léonard Daventry ? J'avoue humblement mon ignorance. L'éditeur nous apprend pourtant qu'il compte « parmi les meilleurs écrivains de science-fiction en Grande-Bretagne » et qu'on lui doit des romans « unanimement salués » par la presse, tels que A man of double deed, The ticking is in your head, Reflections in a mirage et Terminus. (Tiens, finalement, ça me dit quelque chose, ce dernier titre... oui, mais quoi ?) Toujours est-il que Daventry doit être un type qui n'écrit que des romans, car par obligation professionnelle c'est de ce qui paraît dans le domaine de la nouvelle que je me tiens au courant en priorité, et je ne me rappelle pas en avoir jamais lu une sous sa signature. En tout cas, cet ouvrage inédit en français est manifestement son premier roman traduit dans notre pays On s'y retrouve une fois de plus, comme chez Edmund Cooper, en pleine école anglaise (ça devient un cliché, mais je n'y peux rien, c'est à croire qu'ils le font exprès, d'être aussi nombreux à ressembler à leur image de marque ; heureusement qu'il y a eu Moorcock et New Worlds pour bousculer un peu tout ça). Un extraterrestre est envoyé sur Terre par le « Conseil Interplanétaire » pour détruire notre Terre, jugée trop imparfaite et indigne de survivre, et il a recours pour cette élimination au déclenchement des catastrophes naturelles (ça y est, nous y voilà, on est à nouveau dans le genre cataclysmique, comme chez Wyndham, comme chez John Christopher, comme dans les romans de Ballard qui, lui, a eu l'habileté de transcender ces thèmes sur le plan symbolique). Les deux éléments obligés de cette catégorie de SF britannique sont : 1° les cataclysmes comme toile de fond ; 2° des personnages de tous les jours, fortement typés, qui sont entraînés par la marche des événements sans chercher à devenir des héros de roman. C'est pas mal, comme canevas ; dommage simplement que ce soit toujours le même. (Répétons-le, seul Ballard a su le dominer pour en tirer autre chose de superbe sur le plan métaphorique, dans des romans comme Le monde englouti et La forêt de cristal, parus chez Denoël, ou The drought alias The burning world, encore inédit en français.) Mais entendons-nous, ce n'est pas plus conventionnel que les sempiternelles trames de space-opera à l'américaine : l'astronef-qui-se-pose-sur-une-planète-habitée-par-des-indigènes-dangereusement-hostiles ou la patrouille-galactique-qui doit-mater-une-révolte-non-humaine-du-côté-de-Fomalhaut V. Poncifs pour poncifs, ceux de l'école anglaise traditionnelle sont quand même un peu moins croupissants. Alors, lisez toujours Léonard Daventry, ça vaut bien autre chose.