4ème de couverture :

     Des centaines d'articles et d'éditoriaux aux titres fracassants témoignent de l'émotion soulevée aux États-Unis par la parution de FAIL-SAFE : « Un redoutable avant-goût de ce qui pourrait arriver », « Est-ce la fin de l'homme ? », « L'homme dépassé par ses machines »... Paru en octobre 1962, à l'heure où éclatait la crise de Cuba, FAIL-SAFE connaît depuis lors un immense succès. Mais ce livre-là ne s'adresse pas qu'aux Américains : il nous concerne tous.

     rabats de la jaquette :

     La guerre atomique peut-elle éclater accidentellement ? Tel est le thème du roman d'Eugène Burdick et Harvey Wheeler qui bouleverse actuellement l'Amérique.

     Au P.C. souterrain du Strategic Air Command d'Omaha où, jour et nuit, des techniciens surveillent ce qui se passe dans tous les cieux du monde, une lampe rouge soudain s'allume : un groupe de bombardiers américains vient de dépasser son point Fail-Safe et fonce vers la Russie. Le point Fail-Safe, c'est ce point autour duquel, en cas d'alerte, les bombardiers américains doivent tourner en attendant l'ordre d'attaque. Cet ordre, c'est le Président des Etats-Unis seul qui peut le donner, par l'intermédiaire des gigantesques cerveaux électroniques qui calculent les mouvements des forces armées américaines. Or un condensateur, ce jour-là, a claqué dans un de ces appareils complexes, et personne ne s'en est aperçu. Par erreur, donc, un groupe d'avions américains chargés de bombes atomiques poursuit sa route : leur objectif, c'est Moscou.

     Tous les efforts des Américains pour rappeler leurs bombardiers échouent. Le seul recours, c'est le téléphone rouge, la ligne directe qui relie maintenant Moscou à Washington. Un dialogue dramatique s'engage entre le Président des Etats-Unis et le maître du Kremlin. Quelle solution trouveront-ils pour empêcher qu'un accident mécanique ne provoque l'anéantissement de cent, cent cinquante millions de personnes, de toute l'humanité, peut-être ? Les auteurs ont situé l'action de leur roman en 1967, mais « les personnages de ce roman sont nos contemporains, affirment Burdick et Wheeler dans leur préface, et le problème avec lequel ils se trouvent confrontés se pose déjà à nous. Chaque jour, à Washington, à Moscou, à Londres, chefs d'Etat, experts diplomatiques et militaires en discutent. Voilà des années qu'il préoccupe des hommes pleins de bonnes ou de mauvaises intentions. Aucun n'a trouvé de solution. Les hommes, les machines et les mathématiques étant ce qu'ils sont, il s'agit donc, malheureusement d'une histoire » vraie « . L'accident peut ne pas se produire dans les conditions que nous décrivons, mais les lois delà probabilité nous assurent qu'il finira par arriver. » L'émotion suscitée aux Etats-Unis par FAIL-SAFE a été si grande que le ministre de la Défense lui-même, M. McNamara, a cru devoir faire la déclaration suivante : « Nous sommes conscients du danger de voir éclater une guerre accidentelle. Nous pensons que notre système actuel comprend des dispositifs de sécurité tels que notre énorme force nucléaire restera en toute circonstance sous le contrôle des autorités constituées. Mais nous n'en continuons pas moins à pousuivre nos recherches et nos efforts pour nous assurer d'avoir toujours les moyens d'éviter une pareille catastrophe. »

     Les auteurs ne sont pas des amateurs de sensationnel à tout prix : leur roman s'appuie sur une documentation patiemment réunie en deux ans de travail. Eugène Burdick, professeur à l'Université de Ber-keley en Californie est avec William J, Lederer le co-auteur du VILAIN AMERICAIN, publié chez Robert Laffont et qui avait lors de sa parution provoqué bien des controverses dans les milieux gouvernementaux américains. Harvey Wheeler enseigne également les sciences politiques à l'Université de Washington.