On connaît J.B. Baronian : directeur de collection, anthologiste et préfacier de Marabout, essayiste (
Un nouveau fantastique : L'âge d'homme 1977) chercheur (
Panorama de la littérature fantastique de langue française : Stock 1978), il s'était essayé à la SF avec
Le grand Chalababa (Opta). Le voici qui revient au fantastique en qualité d'écrivain avec
Le diable vauvert II s'agit d'une œuvre dans le sous genre ambigu qu'est le fantastique ironique. Imaginez un univers à la Courteline (mâtiné de Kafka) où fait irruption un diable (façon début du XX
e comme dans
Marguerite de la Nuit) qui s'annonce et demande à voir SAB. Réactions de l'entourage, plongé dans des histoires sans profondeur, à la limite du trivial : tout ressort en sa présence — au moins pour le lecteur. Reconstitution des hiérarchies du bureau autour de la figure démoniaque (mais bienveillante, souriante) de celui qui s'annonce ainsi « Je suis Vauvert ». Satan chez les ronds de cuir ? Roman à clé ? Fable fantastique, comme on le suggère à la fin ? On sourit parfois, on tremble très peu.