Quand Cochrane apparut, son désintégrateur au poing, Big Bill éclata de rire.

— Bravo, mon vieux, vous avez le look qui convient, je vous embauche pour 50 000 dollars...

Mais Cochrane pressa la détente et la statuette placée sur le bureau du boss s'effaça.

— Je veux savoir qui est le fabricant du jeu, dit Cochrane.

     Un soldat centaurien des forces armées du prince Androff, engagé sur la planète B-3 dans une guerre perpétuelle contre les sidariens, est subitement commotionné et expulsé du champ de bataille... En fait, il était l'unité électronique d'un wargame et le voilà hors-jeu, devenu réel, perdu sur notre bonne vieille Terre de la fin du XXI ème siècle.

     L'idée n'est pas fraîche-fraîche. Son traitement s'appuie sur une grande simplicité, parfois sur plus que de la simplicité. Delteil aurait pu faire de ce roman quelque chose d'amusant. Les deux premiers tiers de Hors-jeu sont d'ailleurs illisibles à cet égard.

     S'il n'y avait eu la dernière partie, le tiers fatidique, où l'intrigue bascule dans l'intellectualisme néant-dertalien. Partie trop simplette pour être agréable, trop caricaturale pour être tolérable. Les Ruskofs et les Amerloks, on en a marre, excusez cette intolérance, et plus que marre, surtout lorsque leur conflit est traité au niveau zéro.

     Rien à dire sur le paragraphe final en forme de boutade à la manière du -serpent qui se mord la queue, illustrant une logique-gigogne maintenant bien connue, sinon qu'on en comprend l'intention humoristique tout en ne pouvant adhérer à son caractère artificiel et parachuté.