Nuitamment est-elle venue, son pied froid sur les pierres froides, jusqu’à l’arbre gris vivant encore. « De quoi te nourris-tu, arbre unique de sur le terrain vague ? Broies-tu donc, de tes racines qui s’enfoncent et creusent le roc, toutes ces pierres ? Jusqu’aux sèves apaisant ta faim sans âge sur le cours des siècles ? »

     • Un phrasé impressionniste, souvent découpé au scalpel, qui glisse dans le sang des humains et le ventre des pierres pour y dépister la mort, le silence fondamental des êtres.

     Madeleine Ouellette — Michalska, Le Devoir Première recension de l’édition originale (1981)

     Né à Québec, en 1954, Denys Gagnon habite Montréal. Il enseigne le français à la Commission scolaire de Montréal et à l’École de langues de l'Université Laval. Ses contes (Chants et silences des trois créatures) et ses dramatiques (Les noces de la Bête) sont d'un monde où convergent mythes, fantastique et poésie.