SOLARIS
(Lévis (Québec), Canada), coll. Solaris (revue) n° 188 Dépôt légal : octobre 2013, Achevé d'imprimer : octobre 2013 Première édition Revue, 174 pages, catégorie / prix : 10 $ ISBN : néant Format : 13,4 x 20,9 cm✅ Genre : Imaginaire
Ce numéro de Solaris commence avec une nouvelle assez dérangeante de Dave Côté, « Vortex », dérangeante car il y est brièvement question de soupçons pédophiles, et de la facilité avec laquelle, de nos jours, de tels soupçons prennent du poids. Le cœur du texte, une femme-vortex qui sert de passage entre deux mondes, est malheureusement assez peu intéressant, tout comme le style de l’auteur, correct mais fainéant. Suivent des nouvelles obscures ou anecdotiques de Claude Lalumière, Serena Gentilhomme et Anthelme Hauchecorne. Ce dernier bat des records de pénibilité en nous présentant un Johnny Rotten zombie à coups de phrases-clichés (en anglais dans le texte) noyées dans un français déjà bien lourdingue. Un procédé littéraire, genre grumeaux dans le yaourt, aussi atroce qu’infantile.
Première bonne nouvelle du numéro, la très shepardienne « Dérives au bord de la nuit » d'Ariane Gélinas s'arrête un peu à mi-parcours, sur un mystère irrésolu. Un texte frustrant, donc, mais joliment écrit et qui assume son ambiance à la Avatar, c’est-à-dire très Amérique du sud sur une planète étrangère.
La partie fictions se termine avec un long, bordélique et décevant texte de Philippe-Aubert Côté, auteur dont j'ai déjà beaucoup parlé dans cette rubrique et qui, une fois de plus, montre de vraies qualités mais n'arrive toujours pas à produire un grand texte ni même un bon texte. Dans la partie non-fiction, nettement plus intéressante, Jean-Pierre Laigle se penche sur la mort du Soleil et Mario Tessier sur celle, récurrente, de la science-fiction.
Un numéro décevant dont on retient surtout le texte d'Ariane Gélinas et les articles.