Sam N'grolo est le dernier, le tout dernier. D'abord, en tant que seul rescapé de l'équipe chargée d'explorer une planète très lointaine, il doit s'organiser pour survivre. S'apercevant ensuite qu'il est aussi le dernier représentant de l'humanité, cet érudit doit encore faire face à des interrogations bien plus grandes et complexes que l'ordonnancement des tâches quotidiennes. Le dernier homme est-il responsable de son humanité, de tout le passé, de tous les savoirs ? Le peut-il ? Et si oui, à qui doit-il des comptes ?

     Enthousiasmant, un roman d'anticipation férocement réussi, augmenté de réflexions justes, pertinentes et graves. Entre ses interrogations ontologiques légitimes émanant de son tout nouveau statut de « dernier homme » et ses connaissances philosophiques, psychologiques ou plus générales, le personnage forge des réponses qui conduisent à une vraie réflexion, en même temps qu'elles provoquent un plaisir littéraire intense. Et tout cela au son des « Variations Goldberg »...