SOLARIS
(Lévis, Canada), coll. Solaris (revue) n° 222 Date de parution : 28 avril 2022 Dépôt légal : avril 2022, Achevé d'imprimer : avril 2022 Première édition Revue, 162 pages, catégorie / prix : 13,95 $CDN ISBN : néant Format : 13,3 x 21,9 cm✅ Genre : Imaginaire
1 - Pascal RAUD, Présentation, pages 3 à 4, éditorial 2 - Josée BÉRUBÉ, Atamishkatun, pages 7 à 22, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 3 - Claude LALUMIÈRE, Une fille, enflammée de vie (A Girl, Ablaze with Life, 2018), pages 23 à 32, nouvelle, trad. Pascal RAUD, illustré par Sagana SQUALE 4 - Gaël MARCHAND, Étoiles rouges, étoiles blanches, pages 33 à 49, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 5 - Claude BOLDUC, « Taches » (1ère partie), pages 51 à 88, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 6 - Mario TESSIER, Les Carnets du Futurible : Tout le savoir du monde, ou vie et mort des encyclopédies, pages 91 à 118, article, illustré par Suzanne MOREL 7 - Claude JANELLE, Le Daliaf présente… : La Québécie, de Francine Lachance, pages 119 à 122, chronique 8 - COLLECTIF, Les Littéranautes, pages 125 à 138, critique(s) 9 - COLLECTIF, Lectures, pages 139 à 162, critique(s)
Critiques
Seulement quatre nouvelles dans ce numéro de Solaris, et encore l’une d’elles, la plus longue, n’est en fait que la première moitié d’un court roman de Claude Bolduc, « Taches ». En ce qui me concerne, ce sommaire passe assez près de l’échec total. Seule la nouvelle de Gaël Marchand, « Étoiles rouges, étoiles blanches », m’a semblé convaincante. Mais si elle est agréable à lire, il faut aussi reconnaître qu’elle manque singulièrement d’ambition ; c’est juste la jolie histoire d’une femme canadienne (mais d’origine pakistanaise) qui passe les tests, à Moscou, pour devenir cosmonaute. On devine que dans ce futur-là, où Mars a été conquis, la Russie est redevenue un pays respectable. « Étoiles rouges, étoiles blanches » est un portrait de femme, une histoire d’amour pudique (ou cul-cul la praline, si vous préférez), c’est aussi un texte optimiste qui mise sur le progrès et donne la pêche. La nouvelle de Josée Bérubé est tellement plate qu’on oublie de quoi elle parle en la lisant, et le texte de Claude Lalumière, sur les créatures du feu, m’a semblé au mieux abscons, alors que d’habitude c’est un auteur plutôt recommandable. Quant au texte de Claude Bolduc, là, je plaide l’incompatibilité stylistique profonde. Ceux qui lisent cette rubrique depuis quelques numéros savent qu’en matière de critique, le sadisme a plus d’attrait que le masochisme. C’est une faiblesse de l’esprit, certes, osons l’autocritique, mais à part organiser un stage de rééducation d’une trentaine d’années en Suisse (pour la méthode douce) ou en Corée du nord (pour la méthode dure, la seule qui marche), on n’y peut pas grand-chose. Dans la partie non-fiction, Mario Tessier nous emmène faire un tour dans le merveilleux monde des encyclopédies, galactiques ou non.