[texte de présentation du livre sur le site de l'éditeur]
Première réédition depuis celle de 1806 du chef-d’œuvre de Charlotte Dacre, surnomée « Rosa Matilda ».
Considéré comme directement issu du Moine, Zofloya inspire Shelley, connaît quelques imitations et est qualifié par Swinburne d'ouvrage proche des productions de Sade. A l’opposé des stéréotypes littéraires de l’époque, le roman offre au lecteur tous les ingrédients du genre gothique, ainsi que, et c’est en cela que Dacre innove, une héroïne digne des pires personnages masculins du temps, qui s’adonne avec passion et délectation à la haine, au vice, à la manipulation et au meurtre.
De Venise au sublime des paysages alpins, de visions nocturnes en repères de brigands, Dacre excelle en perversion et en transgression, bouleverse les codes et révolutionne la littérature de ce début de siècle avec un roman gothique dont l’héroïne n’obéit, de la première à la dernière page, qu’à ses pulsions et désirs sexuels et se révèle prête à toutes les exactions pour arriver à ses fins.
Maurice Lévy cite l’ouvrage à plusieurs reprises et le résume dans son ouvrage Le Roman gothique anglais, Max Milner y consacre un sous-chapitre entier dans Le Diable dans la littérature française et la quasi totalité des ouvrages anglo-saxons traitant du gothique le mentionnent et l’analysent aux côtés du Moine de Lewis, de L’Italien de Radcliffe ou de Melmoth de Maturin.