Au sein du système Texi-221,
l’existence des êtres vivants s’organise autour
de la Rotation : une migration qui accorde
cycliquement une sphère aux humains,
une autre aux animaux, une dernière à la jachère.
C’est là que la conductrice Tenyka et sa Reine,
qui essaime la vie dans toute la galaxie,
vont un instant se poser pour retrouver l’humanité
essentielle à l’accomplissement de leur destinée.
Une inoubliable utopie.
Critiques
Tenyka, seule pilote d’un immense vaisseau spatial, traverse la galaxie de système en système pour déposer la vie sur des planètes habitables. Arrivée sur Texi-221, elle découvre un mode de vie unique, où les habitants migrent entre trois planètes tous les cinquante ans pour en laisser une en jachère.
Roman court d’une centaine de pages, Les Essaims trouve rapidement un ton bien à lui. Face à l’immensité de sa mission, Tenyka, éternelle adolescente, navigue entre regret et solitude. Lorsqu’enfin elle rentre en contact avec d’autres humains, c’est l’incompréhension qui la gagne. Ces vies courtes, qui abandonnent leur planète tous les cinquante ans, sont à l’opposé de son fonctionnement, et quand elle a l’occasion de retrouver une part de son humanité au contact de ces gens cela se révèle difficile.
En peu de mots, Chloé Chevalier déploie des questionnements sur l’humanité, sur ce que cela signifie au-delà d’une appartenance biologique et sur ce qui constitue une société. C’est empli d’une beauté triste, d’une poésie mélancolique et vertigineuse et pourtant à portée de main ; c’est écrit d’une plume aussi fluide que belle. Ne passez pas à côté de ce livre !