Jean-Claude LATTÈS
(Paris, France) Dépôt légal : 3ème trimestre 1975 Première édition Roman, 320 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 13,5 x 21,5 cm✅ Genre : Imaginaire
Quatrième de couverture
Roger Blondel fête ses quatre-vingts ans. Avec "LES GRAFFITI", il signe le roman le plus singulier, le plus enjoué, le plus exubérant de la rentrée. Un texte d'une incroyable vigueur, inspiré, insolent et plein d'humour. Il y parle de ce qui l'obsède et de ce qu'il aime par dessus tout : la vie. Et c'est le récit d'un rêve éveillé qui ressemble à un très long voyage, à une odyssée...
Peintre et poète, amateur de science-fiction, romancier qui compte parmi ceux qui l'admirent Michel Foucault, Alain Bosquet, Yves Berger, Gilles Lapouge... Roger Blondel a déjà publié chez le même éditeur : Un Endroit nommé la vie, la Grande Parlerie, Oh ! Oh !
Critiques
Loin de l'œuvre assez plate mais jamais indifférente de B.R. Bruss, ce gros roman de son double gouailleur (qui fêtait il y a peu ses 80 printemps) pétille d'invention et d'esprit. A travers l'errance picaresque de quelques lurons portés sur la métaphysique et zigzaguant en terre étrange et étrangère, Blondel, à travers l'anecdote (un homme veut tuer le Prince, mais le Prince est déjà mort), veut bien sûr nous signifier que la vie est une énorme plaisanterie sans but, que l'on remplit en se forgeant d'illusoires finalités. Mais on peut aussi bien oublier la morale du livre pour n'en goûter que l'écriture — véritable feu d'artifice verbal qui éclate dans tous les azimuts de l'absurde, mais pas un absurde gris à la Kafka, un absurde de toutes les couleurs qui se manifeste particulièrement dans l'avalanche des « graffiti » du titre, qui déboulent à travers chaque chapitre en y semant une salutaire contusion : « La vie est courte mais j'ai de belles cuisses », ou « Ne partez pas sans boire un coup », voilà la dérisoire sagesse selon Blondel. Un joyeux plaisantin ? Un individu dangereux, oui, à vouloir ainsi se ficher des valeurs philosophiques les mieux établies !