Nous sommes en 2033. Un extrême en a remplacé un autre... La révolution a fait rage. Il fallait en finir avec les dieux, les croyances et toutes ces guerres archaïques et stériles. Le monde des « croyants » n’existe plus, mais il a emporté avec lui ce monde méditatif que le vide, le blanc, le silence pouvaient représenter. Le blanc est devenu une couleur indigne, passéiste, répréhensible, interdite !

     Les villes se sont refermées sur elles-mêmes. Les campagnes, irrespirables, ont été abandonnées. Des tunnels, des technologies, des bonheurs artificiels ont été créés pour que la vie reprenne, simple et pacifique. Tout a été traité chimiquement afin d’être coloré. Les UV et le port de lunettes aux verres colorés sont devenus obligatoires.

     Cependant, dans cette société parfaite, quelques-uns ressentent pourtant un manque, cette possibilité de retour sur soi que permettait le vide, le blanc. La couleur, partout, commence à peser, à envahir, à empêcher chacun de réfléchir.

     Une sœur et son frère vont alors se rebeller : Abellyne, jeune femme hantée par son passé, et Iram, peintre passionné qui n’attend que l’instant de la révolte. Deux caractères unis pour vivre une expérience spirituelle qui les mènera vers ce blanc ultime, source de toute création.

     Pour les aider, un petit groupe de révolutionnaires qui ont trouvé refuge au centre du pays, là où un haut lieu spirituel persiste secrètement : la « Cité des huit piliers ». Ensemble, ils vont réunir leurs symboles, leurs savoirs... afin d’œuvrer pour le rétablissement de « l’Homme sacré ».